Vendredi, 29 avril 2022-Dans plusieurs villes de la province du Kongo Central, comme partout ailleurs à travers d’autres grandes villes de la République Démocratique du Congo, le respect dû aux morts n’est plus de mise. C’est principalement le cas de la ville de Boma, première capitale de l’État Indépendant du Congo, où le tout premier cimetière de son existence dénommé « Kamanda-Matiti », est soumis, depuis plusieurs années, à une spoliation éhontée de la part des tierces personnes et ce, avec la complicité de certains services de l’État. À l’occurrence ceux des titres immobilier, du cadastre et de l’urbanisme en violation des normes encore en vigueur au pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette spoliation qui, contre toute attente, se déroule au vu et au su de tout le monde, n’a jamais cependant fait l’objet des préoccupations majeures des autorités politico-administratives de cette ville dont le silence est qualifié de complice par le commun de mortels.
Pour la population habitant le quartier Saïco dans lequel se trouve ce cimetière, ce cimetière manque d’entretien et est abandonné par des nombreuses familles qui ont enterré les leurs. Pour cause, seraient la spoliation puisque le cimetière est transformé depuis en forêt malgré la présence de quelques tombeaux en état de destruction de plus en plus perceptibles.
Et comme le malheur ne vient jamais seul, les résidents dudit quartier et de ses environs, faute d’absence chronique des poubelles, ont également transformé ledit cimetière en un lieu de décharge publique où ils jettent et entassent tous leurs détritus ménagers.
En sus, ce même cimetière constitue en outre un lieu de refuge des malfrats qui, le jour comme la nuit, dérangent les paisibles citoyens sans défense qui ont l’habitude d’emprunter l’unique tronçon routier qui le longe et à qui ils extorquent les biens de valeur.
Face à cette situation à la fois déplorable et inquiétante, toute la population de cette deuxième ville portuaire de la République Démocratique du Congo sollicité l’implication sans faille des autorités urbaines afin qu’elles se penchent urgemment à ce fléau qui la met en mal et, éventuellement, interdisent désormais toute vente des lopins de terres en ce lieu où reposent pour l’éternité les morts ; mais aussi sanctionner leurs auteurs qui se recrutent parmi les agents et fonctionnaires de l’État.
Dieudonné MUAKA DIMBI