Jeudi, 30 septembre 2021-Cette question mérite d’être posée. Cela, au vu de nombre de fois que la population de l’ex. District du Bas-Fleuve, dans le Mayumbe, a déjà assisté, la mort dans l’âme, à des cérémonies des coups d’envoi annonçant le démarrage des travaux de réhabilitation de cet axe routier et pour lesquels d’importants fonds ne cessent d’être débloqués aussi bien par le Gouvernement central que par l’Exécutif provincial ; mais sans pour autant que lesdits travaux ne puissent connaitre ne serait-ce un début d’exécution.
Déjà en 2014, le gouvernement provincial, sous la férule de feu Gouverneur Jacques Mbadu, avait remis, en deux tranches, à la Direction provinciale de l’Office des routes, d’abord 67.000 $ Us et ensuite 63.000 $ Us. Soit un total de 130.000 $ Us pour les travaux respectivement de sa remise en bon état, de la reconstruction de ses caniveaux ainsi que de ses autres ouvrages.
Étant donné qu’elle demeure, à ce jour, la seule voie obligée pour acheminer les produits agricoles des paysans de cette contrée vers les grands centres de consommation courante de la province voire vers Kinshasa.
Cinq ans après, c’est-à-dire en 2019, dans le cadre du programme de 100 jours initié par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, des fonds consistants ont été également décaissés pour amorcer les travaux d’asphaltage de cette route. Malheureusement, aucun de concret n’a été réalisé.
Cette situation qualifiée de loufoque a cependant fait exacerber la colère des camionneurs desservant cette voie. Ne sachant à quel saint se vouer encore, ces derniers, pour exprimer leur mécontentement, ont barricadé cette route au niveau du Pont Luki ; qualifiant ainsi des distractions avérées toutes ces cérémonies précédentes des coups d’envoi qu’organisaient les autorités provinciales.
Face à cette colère des camionneurs, le Gouvernement provincial, contre toute attente, a dû débloquer une fois de plus des fonds et dépêcher urgemment dans le Mayumbe, l’Ingénieur Bidi Ngoma Bigas, son Commissaire Général en charge des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction.
Aussi curieux que cela puisse paraitre, ce dernier a donné, à son tour, le coup d’envoi desdits travaux ; espérant que cette fois ci ou jamais, çà sera la bonne.
Étalée sur 98 Km, la route Manterne-Tshela qui, depuis des dizaines d’années, se trouve dans un état de destruction totale, doit interpeller le Gouvernement Sama Lukonde qui devrait prendre au sérieux le regain de tensions qu’observent ses usagers potentiels qui réclament son asphaltage de fond en comble. Car, dit-on, Gouverner c’est prévoir.
Dieudonné MUAKA DIMBI