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Justice : Passage à Goma du Procureur de la CPI, la Société civile indignée !

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Jeudi, 1 er juin 2023-Lors de son passage à Goma, le président de la cour pénale internationale, Karim Khan s’est entretenu avec le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima Kongba entouré des membres du Comité provincial de sécurité. Aucune communication n’a filtré de ces échanges, alors que la société civile s’indigne de n’avoir pas été consultée.

Les structures de la société civile du Nord-Kivu s’indignent du fait qu’elles n’ont pas été reçues par le numéro de la CPI. Le Président provincial des organisations de la Société civile au Nord-Kivu, John BANYENE n’a pas caché son indignation. Il fait référence à ce qui s’est passé à Bukavu, au Sud-Kivu et à BUNIA, en ITURI, où Karim Khan a échangé avec les mouvements de la société civile. Pourtant, selon lui, ils avaient leurs désidératas à partager avec le procureur général de la CPI.

«Pour nous, quand on a appris le passage du Procureur de la Cour pénale internationale, c’était vraiment un souhait pour nous, que nous puissions le rencontrer et lui donner même certaines preuves des massacres, des crimes de guerre que nous subissons il y a des décennies. Mais, notre désolation est que le Procureur de la Cour pénale internationale n’a pas reçu les forces vives du Nord-Kivu au moment où on s’était déjà préparé avec des rapports, des éléments de preuves de crimes de masse, voire des crimes de génocides », a déclaré John BANYENE, président des organisations de la société civile Nord-Kivu.

Vu le nombre des victimes qu’il y a eu dans les conflits au Nord-Kivu, les acteurs de la société civile de cette province attendaient à bras ouverts le procureur de la CPI pour lui fournir les preuves de ces crimes. Malheureusement, cela n’a pas été fait.

«Aujourd’hui, nous sommes en train de compter plus de 10.000.000 de morts à l’Est et quand on a appris le passage à Goma du Procureur de la CPI, nous nous disions que c’était vraiment une occasion pour que nous puissions lui parler, et lui indiquer là où il y a de fosses communes. Parce que les massacres ont commencé depuis 1996, et jusqu’aujourd’hui, nous subissons toujours des massacres ciblés, des crimes de masse et crime apparenté au génocide. Et quand le procureur de la CPI passe, sans pour autant nous écouter en tant que victimes, nous, en tant qu’une province meurtrie, vraiment, c’est une désolation de notre côté », a-t-il poursuivi.

Bien que cette rencontre n’ait pas eu lieu sur place au Nord-Kivu, ces membres de la société civile espèrent lui faire parvenir ces données même à distance.

Avec l’ACP

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