Lundi, 3 juillet 2023-À l’approche des élections générales prévues au mois de décembre 2023 en République Démocratique du Congo, l’insécurité, toujours elle, est encore loin d’être éradiquée totalement dans la ville portuaire de Matadi, capitale du Kongo Central, ainsi que dans plusieurs autres villes et agglomérations de cette province.
En tout cas, il ne se passe plus une semaine sans que l’on ne puisse enregistrer çà et là à travers la ville de Matadi des cas des vols, des kidnappings d’enfants en pleine journée et des tueries perpétrés par des groupes des criminels qui, selon plusieurs sources concordantes, seraient infiltrés à Matadi.
Ces malfrats armés jusqu’aux dents et très souvent bien endimanchés, rouleraient carrosses à bord des jeeps et autres voitures communément appelées ketchs disposant des rideaux et vitres parfumés.
En dépit des inlassables efforts décuplés par le maire Dominique Nkodia Mbete à travers son opération « Kumbaki mbi ko » dont les résultats enregistrés jusque-là sont jugés satisfaisants par ses administrés, cette insécurité que tout le monde déplore continue bon gré mal gré de persister.
Car, à travers tous les trois communes qui composent cette ville (Nzanza, Matadi et Mvuzi), ces hors-la-loi continuent à piller, à kidnapper et à tuer d’une manière aussi récurrente les paisibles citoyens sans défense.
Dans la nuit du mercredi 28 à jeudi 29 juin dernier, aux environs de 3 heures du y, ces criminels se sont une fois de plus illustrés par l’assassinat, par étranglement, d’une dame d’une quarantaine d’années qui répondait au nom de Amanda Kenadiambu Kutuena, Directrice chargée de la logistique au sein de la société « Matadi Gateway Terminal », MGT acronyme, exploitant un port maritime international privé à Matadi.
Le fait s’est en effet déroulé au n⁰ 39 de l’avenue Joseph Kabuyaya située aux encablures de la station provinciale de la RTNC/Kongo Central.
D’après quelques habitants de ce quartier approchés, c’est un groupe de près d’une dizaine criminels cagoulés et armés qui s’était introduit dans la résidence de la victime située pourtant au deuxième niveau de l’immeuble où elle louait, en se servant d’un échafaudage et après avoir cassé les vitres de l’une de ses fenêtres.
Sans pitiés, ces criminels l’ont d’abord étranglé avant de vider la résidence de leur victime de tous ses contenus puis jeter le corps sans vie de cette dernière dans une rigole proche de la parcelle voisine.
Cette énième tuerie est la cinquième enregistrée dans l’espace d’un mois à Matadi, autrefois réputée comme un oasis de paix.
Il sied de signaler que dans cette même nuit et sur la même avenue de la victime, ces mécréants ont également dévalisé la résidence de Directeur provincial de l’OGEFREM.
À noter que peu avant ce cas de meurtre que tout le monde déplore, deux élèves du Complexe Scolaire « Mass des Savants » ont été kidnappés par des inconnus en pleine journée dans la commune de Nzanza.
Quelques jours seulement auparavant, une fillette a connu presque le même sort vers le rond-point Belvédère faisant jonction entre la commune de Mvuzi et celle de Nzanza et jusqu’à ce jour il est introuvable.
La liste n’est pas exhaustive.
Devant cette récurrence de cas d’insécurité qui met en mal toute la population de Matadi, d’aucuns pensent que le maire Dominique Nkodia Mbete est censée peaufiner d’autres stratégies sécuritaires pour arriver à bout de ces criminels qui sèment la panique et la désolation dans plusieurs familles de ses administrés.
Notamment en renforçant les effectifs des patrouilleurs de l’opération « Kumbaki mbi ko » et, éventuellement, les éclater en trois groupes ; soit un groupe par commune.
Etant donné qu’il est vraiment difficile pour un seul groupe d’anéantir ces malfrats au vue de la dimension que ne cesse de prendre la ville portuaire de Matadi. Malheureusement, le problème des effectifs se pose encore avec beaucoup d’acuité dans cette ville tant du côté de la police que de celui des Fardc.
Dieudonné MUAKA DIMBI