Mercredi, 5 juin 2024-Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, a vécu une journée inhabituelle hier lundi 3 juin 2024, caractérisée par un mouvement de grève observé par les chauffeurs taxis.
Et comme en pareille circonstance, se déplacer d’une commune à une autre relevait, hier lundi 3 juin 2024, du parcours d’un combattant.
Si de nombreux travailleurs, voire les élèves du primaire et du secondaire, n’ont pas tellement eu de la peine pour atteindre leurs différents milieux de destination, c’était grâce aux taxis motos qui leur ont rendu des loyaux services.
Contrairement, ça aurait été un véritable calvaire.
Cependant, selon plusieurs taximen approchés par notre rédaction, l’observance de cet arrêt de travail fait notamment suite à l’augmentation du prix du litre du carburant constatée au niveau des vendeurs ambulants dudit produit, communément appelés les « Kadhafi » ; aux tracasseries policières exagérées ainsi qu’à la presence des voitures taxis sans plaques d’immatriculation en circulation, chaque après 21 heures, sur les principales artères de Matadi.
C’est ce qui a amené les chauffeurs taxis de Matadi à déclencher cette grève.
Question, pour eux, de réclamer à leur tour la révision à la hausse du prix d’une course de taxi devant obligatoirement passer de 600 à 1.000 Fc.
À cela s’ajoute l’insatisfaction criante des propriétaires des voitures taxis qui, croit-on savoir, trouvent insignifiant le taux de versement journalier appliquable à ce jour.
Aussitôt mis au parfum de cette grève, le ministre provincial en charge des transports, voies de communication et désenclavement, Mack Matondo kua Nzambi, a mis en urgence autour d’une même table entre autres les responsables de l’ACCO, de l’AMOKOC et de la PCR, d’une part, et, d’autre part, le maire Dominique Nkodia Mbete de la ville de Matadi et les chefs de divisions provinciales respectivement des transports et de l’économie.
Tous ensemble, ils ont étudié les voies et moyens susceptibles de décanter au plus vite cette situation aux conséquences incalculables.
Au terme de cette rencontre d’une importance capitale ayant pris plusieurs heures, un compromis a été vite trouvé de commun accord entre toutes les parties impliquées dans le secteur des transports à Matadi.
C’est-à-dire, dès ce mardi 4 juin 2024 dans la matinée, la course d’un taxi sur toute l’étendue de la ville portuaire de Matadi revient à 700 Fc et non à 1.000 Fc comme l’avait souhaité les grévistes.
Toutefois, en attendant les conclusions des pourparlers qui se poursuivent encore entre les parties prenantes, une commission mixte a été mise sur pied pour évaluer toutes les revendications des grévistes et, éventuellement, y trouver des solutions idoines et durables dans un temps record.
Du coup, la grève à été immédiatement interrompue et le transport est revenu à la normale depuis le matin de cette journée de mardi 4 juin 2024 et cela, à la satisfaction générale des uns et des autres.
Dieudonné MUAKA DIMBI