Jeudi, 16 mars 2023-La concurrence déloyale à laquelle se trouve butter, depuis plusieurs années, le port maritime international de Matadi, préoccupe au plus haut point le Gouvernement congolais qui ne cesse d’étudier les voies et moyens susceptibles de la contourner.
C’est ce qui explique l’organisation, par le gouvernement de la République, d’une séance de signature du procès-verbal visant la poursuite des négociations relatives à la modernisation du port maritime international de Matadi, et plus précisément, de son parc à conteneurs de plus en plus délabré.
Présidée personnellement par le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Nkyenge, cette séance qui avait pour cadre la grande salle de réunions de la Primature et qui revêtait une importance capitale dans la mesure où elle devrait précéder l’entrée en vigueur du contrat de concession entre l’Etat congolais, à travers sa Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP), d’une part, et le Groupe Qatari Mediterranean Shipping Company Sa (MSC), d’autre part, a connu la participation, outre du Chef du Gouvernement, de celle du ministre d’Etat ayant le portefeuille dans ses attributions, du ministre a.i des transports, voies de communication et désenclavement ainsi que de Directeur Général de la SCTP.
On notait également la présence d’une forte délégation du Groupe MSC conduite, pour la circonstance, par Diego Aponte, son Président.
Il a été cependant question, au cours de cette séance, de sceller le partenariat de collaboration déjà existant entre les deux firmes dont l’importance n’est plus à démontrer et lequel a trait entre autres à l’aménagement, à l’équipement et à l’exploitation dudit terminal en vue de mieux assurer le traitement des conteneurs et rendre de plus en plus compétitif le port de Matadi.
C’est autant dire que la signature de ce contrat de concession concerne beaucoup plus le volet des conditions suspensives.
Ce qui revient d’emblée à dire que les discussions, pour y parvenir, vont devoir se poursuivre et ce, jusqu’au moment où elles vont devoir atteindre la version finale consacrée, en ce qui le concerne, au début effectif des travaux devant permettre au port de Matadi de faire face à cette concurrence déloyale grâce à l’acquisition des équipements modernes qui lui seront dotés dans le cadre de ce projet de grande envergure socio-économique et, éventuellement, favoriser tant soit peu la baisse des prix à l’import et à l’export.
Pour moult observateurs, Martin Lukusa Tshibangu, Directeur Général de la SCTP, est en effet l’homme le plus heureux de la signature de ce contrat de concession.
Ce dernier n’a pas manqué d’ailleurs de saluer la continuité du mariage entre son entreprise et le Groupe MSC pour lequel les discussions vont se poursuivre dans deux mois et lesquelles déboucheront sans contexte à un travail scientifique non de moindre capable d’améliorer sensiblement les conditions internes d’exploitation.
D’autant plus qu’il est connu de tous que quand lesdites conditions ne sont pas meilleures où mieux réunies comme il se devait, elles se répercutent très souvent sur l’augmentation des prix. Mais avec l’apport de la technologies modernes, elles ont toujours entraîné la fluidité des produits tant à l’importation qu’à l’exportation.
Et le tout, au profit des derniers consommateurs congolais.
C’est aussi le souci qui anime le Président Diego Aponte du Groupe MSC qui tient mordicus à voir ce projet aller jusqu’au bout.
Ce qui, à en point douter, contribuera davantage à la croissance de la RD. Congo disposant non seulement d’énormes ressources naturelles qui lui attirent présentement des ennuis de la part de ses nombreux voisins, à l’occurrence le Rwanda sous couvert du M23 qui complotent avec la communauté internationale ; mais aussi d’une grande population.
A noter que le coût global de la première phase d’investissement dans le cadre dudit projet essentiellement consacrée aux travaux de la modernisation du Parc à conteneurs du port de Matadi, s’élève à 150 millions d’Euros.
Dieudonné MUAKA DIMBI