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RDC : Avant sa destitution, Ilunkamba largue une « bombe » au bureau d’âge (document) !

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27 janvier 2021-Sylvestre Ilunga Ilunkamba refuse de porter seul le chapeau. Alors qu’il était attendu à la chambre basse du parlement, le Premier ministre a réagi par une lettre envoyée au président du bureau d’âge à l’intention des élus nationaux.

Une lettre aux allures d’une bombe où le Premier ministre rejette la faute au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Point par point, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a répondu à toutes les préoccupations des élus nationaux coulées dans la motion de censure contre son gouvernement.

« Le programme de mon gouvernement, défini de concert avec le président de la République, est établi pour une période de 5 ans, c’est à dire la durée de la législation. Il serait donc biaisé de vouloir en établir le bilan général et de tirer des conclusions hâtives au terme de seulement 15 mois de son exécution », a-t-il rappelé.

Du point de vue économique et même social, souligne-t-il, il y a toujours un délai de réponse entre le moment où les mesures sont mises en œuvre et le moment où leurs effets commencent à se manifester. « On ne peut donc s’étendre à trouver des réponses aux problèmes réputés structurels, dans un horizon conjoncturel », a-t-il regretté.

Sur le plan économique, Sylvestre Ilunkamba dénonce la gestion non orthodoxe des finances publiques par la présidence de la République, peu avant sa prise de fonctions. « Permettez-moi de rappeler à votre bon souvenir que mon gouvernement est entré en fonction neuf mois après l’investiture de son excellence Monsieur le président de la République, Chef de l’État. Avant que mon gouvernement ne soit investi, nul n’ignore que les finances publiques ont été gérées de manière non orthodoxe. Les dérapages révélés à l’occasion du procès dit « de 100 jours » n’en sont qu’une illustration », a-t-il dénoncé.

Sans détour, le chef du gouvernement rappelle qu’il avait personnellement tiré la sonnette d’alarme au sujet de cette situation dès le mois de juillet 2019, soit deux mois avant sa prise de fonctions. « Les caisses de l’État étaient quasiment vides, les réserves de change érodées et le Franc congolais battait de l’aile. En outre, les provinces enregistraient plusieurs mois d’arriérés de rétrocession, sans compter bien d’autres engagements de l’État, en souffrance », a-t-il informé aux élus nationaux.

Il y a lieu de retenir que le 6 septembre 2019, a-t-il ajouté, à l’investiture de mon gouvernement, cette première année de la législature était largement entamée sur le plan budgétaire.

« Aussi ai-je pris mes fonctions sous le signe de la correction inévitablement des différents déséquilibres dont nous avons hérité, afin d’asseoir les conditions indispensables à l’essor économique et social de notre pays », a-t-il écrit. Pendant cette lettre est mise à la place publique, la plénière, elle, se poursuit sans le Premier ministre et son gouvernement au sein de l’hémicycle.

Kevin INANA

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