13 janvier 2021-Après le tôlée général observé depuis la libération de l’ancien directeur général de l’Office des voiries et drainage, Benjamin Wenga et son co-accusé DG de l’entreprise SOCOC, Modeste Makabuza condamnés pour détournement des deniers publics, d’aucuns se posent la question sur l’exécution de l’ordonnance du président portant sur la mesure de grâce. En effet, acteurs politiques et organisations de la société civile dénoncent la libération de ces deux personnes condamnées respectueusement à 5 et 2 ans de servitude pénale.
L’ordonnance portant mesure de grâce en son article 5 les écarte de cette mesure. Alors que ces deux hument l’air libre, certains vrais bénéficiaires de cette grâce présidentielle continuent de croupir dans les geôles. C’est le cas de tous les condamnés pour outrage au chef de l’État.
Rien que dans la prison centrale de Makala à Kinshasa, 3 personnes sont incarcérées pour avoir outragé le président de la République. Le cas le plus emblématique est celui de Henry Magie Wa Lifetu, l’un des leaders de la ligue des jeunes du PPRD.
Arrêté le 15 mai 2020, puis écroué 2 jours après. Après un premier jugement le condamnant à 9 mois de prison, le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe l’avait finalement condamné à 2 ans de prison, en appel le 20 août 2020.
Du 17 mai à ce jour, Henry Magie Wa Lifetu a déjà purgé un quart de sa peine, soit 8 mois. Ce qui le rend automatiquement et obligatoirement éligible à la grâce présidentielle.
Nombreux de ses proches sont surpris que lui et plusieurs autres prisonniers ne soient pas repris sur l’arrêté du Ministre de la Justice qui a permis à plusieurs de recouvrer leur liberté.
Certains crient déjà au scandale, à la politisation de cette mesure et enfin à la politique de deux poids deux mesures.
CP