Samedi, 28 mai 2022-Modeste Bahati et Christophe Mboso, présidents de deux chambres du parlement s’activent dans la désacralisation de l’assemblée nationale et du sénat.
Les deux chefs d’institutions sont incapables de s’accorder sur le nom du membre de la cour constitutionnelle qui sera désigné par le parlement.
Lors du congrès de vendredi, toutes les parties se sont mises d’accord pour que le délégué du parlement provienne du sénat. Après débat, deux candidats, tous sénateurs avaient été retenus.
Pour départager les deux, la majorité des congressistes avaient plaidé pour pour le vote en lieu et place du consensus.
Contre toute attente et contre la volonté des congressistes, le président du sénat avait décidé de transmettre les deux noms au président de la République pour arbitrage.
Croyant que le dossier était clos, ce matin, c’est le bureau de l’assemblée nationale qui convoque un autre congrès pour achever le débat d’hier.
Congrès que Bahati va annuler interdisant ainsi aux sénateurs d’y prendre part. Sur place à l’assemblée nationale, les sénateurs et députés commencent déjà à remplir la salle pour prendre activement part à cette plénière.
« Ce n’est pas au président de la République de choisir pour le parlement. Nous sommes responsables et nous allons nous même choisir. Ce que le président du sénat a fait hier est inadmissible, grave et même un manque de respect. Nous allons nous réunir à nouveau avec ou sans lui pour statuer sur cette question. La République ne peut pas être bloqué à cause d’une même personne », a dit un député qui a requis l’anonymat.
Pour une certaine opinion, le président de la République doit sonner la fin de récréation pour arrêter ce jeu qui déshonore le parlement congolais.
Kevin INANA