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RDC : liesse, déception, émotion, consternation, amertume… voici les premières réactions après la destitution du Ministre de l’économie par l’assemblée nationale !

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Jeudi, 31 mars 2022-La nouvelle sur la destitution du Ministre de l’économie nationale suscite des réactions à l’assemblée nationale. Déception pour les uns, liesse pour les autres, la situation ne semble pas satisfaire tout le monde.

Les avis sont donc partagés à ce sujet. Destitué par plu de 270 députés nationaux, Jean-Marie Kalumba n’a bénéficié que du soutien de 72 élus du peuple.

Pour Bertin Mubonzi, président de la commission et sécurité de l’assemblée nationale, c’est la démocratie qui a gagné.

« Les députés se sont exprimés. Ce qui vient d’arriver c’est l’expression de la démocratie. Cela prouve qu’il n’y a pas des complaisances au sein de l’Union sacrée, lorsque ça va, nous soutenons, lorsque ça ne va pas nous pouvons prendre des dispositions pour l’intérêt de la population »,a dit cet élu de l’UNC de Vital Kamerhe.

Très déçu, Déo Nkusu souligne que c’est grave de voir un ministre de la majorité au pouvoir être destitué de la sorte. Cet ancien gouverneur du Kongo Central estime qu’il y a des soucis à l’Union sacrée.

« Je suis déçu simplement parce que voir un ministre appartenant à la majorité partir dans ces conditions, ça veut dire qu’il ya quelque chose qui ne va pas. Je pense que c’est une déception et il faut faire beaucoup attention avec cette union sacrée. Donc, il faut faire autrement les choses parce que c’est un mauvais signe. Je crois que cela doit nous donner une leçon. L’Union sacrée devait réfléchir sur son fonctionnement », dit-il.

Il a profité de l’occasion pour demander aux membres du gouvernement de travailler avec leurs secrétariats généraux car ces derniers se plaignent.

« Les membres du Gouvernement doivent désormais faire très attention. Ils doivent utiliser d’avantage leur administration parce que les secrétaires généraux se plaignent. Vous verrez que les choses vont bien marcher. Je suis un homme honnête et sincère comme tous les députés qui sont ici, la difficulté est qu’il n’y a pas symbiose entre l’assemblée nationale et gouvernement qui est l’émanation de la chambre basse. Comme je vous le dis, moi je suis très conciliant et je pense que le mauvais contact entre les députés et les ministres doit changer. On doit respecter les députés tout autant les députés doivent respecter les ministres et nous devons vivre comme dans une famille, en se respectant mutuellement. Les ministres, doivent cesser de laisser trainer les députés dans leurs salles d’attente, parce qu’il y a aussi un sérieux problème de protocole », a déclaré Déo Nkusu député de l’USN.

Pour le député Eliezer Ntambwe, cette destitution est une victoire du peuple congolais.

« Cette victoire n’est pas seulement de la démocratie mais plutôt du peuple congolais et de ses représentants, c’est la première dans l’histoire. Cette législature que les gens voulaient comparé avec d’autres a démontré la différence avec les législatures passées parceque le bureau Mabunda est tombé, le gouvernement Ilunkamba et aujourd’hui nous venons de faire tomber le tout puissant ministre de l’économie qui pensait qu’il pourrait faire parler l’argent et rester au pouvoir », déclare l’élu de Kinshasa.

À lui de poursuivre, les députés n’ont pas été soudoyer par les Libanais, bien au contraire celui ! Jean-Marie Kalumba) qui protège les Libanais, expatriés, nous apprenons même qu’il toucherait 500.000$ au prêt de détenteurs de supermarché chaque fin du mois à Kinshasa »
Eliezer Ntambwe

Le désormais ancien ministre de l’économie est accusé entre autre de la violation du code de bonne conduite de l’agent public de l’État pour avoir donné de l’argent à des enfants mineurs ; l’importation de poissons chinchards de la Namibie, en lieu et place de l’acquisition de bateaux de pêche et l’appui aux pêcheurs locaux ; la hausse récente des prix des produits de première nécessité sur le marché congolais ; le non-respect des tarifs officiels par les opérateurs du secteur du transport aérien ; les pénuries d’essence dans certaines stations de la capitale et les prix relativement élevés des carburants à l’intérieur du pays.

Kevin INANA

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