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RDC : Réformes électorales, Constitution… drôles de recettes (Éditorial)

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Mercredi, 9 mars 2022-Buffet ou menu à la carte ? Le maître d’hôtel se tait dans toutes les langues. Pis, il donne sa langue au chat. N’ayant rien à se mettre sous la dent, les convives se dirigent vers la cuisine. Tout ce beau monde se rue sur les casseroles. C’est la mêlée, façon rugby ! Avec à la clé, une surprise ! L’alchimie qui remplit les marmites. De véritables pots-pourris ! Des » bitoto « , ou du » mélangé » dirait-on en kinois. Dans une même casserole cohabitent en effet les réformes électorales, les velléités de changement de constitution…

Problème, ces réformes électorales n’ont pas été concoctées avec les mêmes ingrédients. Résultat, mille et une recettes dans une même marmite. Le pronostic des dégustateurs est sans appel : c’est immangeable. Quel que soit le palais…

On comprend a posteriori la gêne du maître d’hôtel. La recette » Réformes électorales » est impossible à préparer dans les règles de l’art …culinaire. Chacun des cordons bleus autoproclamés – Union sacrée de la Nation, Ensemble, Lamuka, FCC- … tient à sa petite idée sur comment cuisiner ce plat.

Pour la Constitution, le principe même de préparer un nouveau mets fait débat. Cette idée n’est pas du goût de nombre de convives. Pourquoi une nouvelle recette alors que celle qui est sur la table n’est ni faisandée ni périmée ? Des goûts et des couleurs, on ne discute pas, il est vrai. Un gros bémol ou un détail de taille -l’oxymore s’invite à table-, ceux qui sont tentés de commander une autre recette se recrutent parmi ceux -là qui, hier, juraient leurs grands dieux que la loi fondamentale actuelle était comestible ad vitam aeternam !

Face à cette tour de Babel culinaire, le maître d’hôtel va-t-il continuer à donner sa langue au chat ? Rien n’est moins sûr. Gare à la surprise du chef ! Elle n’aura pas forcément le goût de ce bon vin qu’on sert à la fin. Car, à l’ivresse du lait, la majorité silencieuse exclue du banquet pourrait se consoler en faisant sienne la citation de l’écrivain français Alfred de Musset : » qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse » ! Après tout, ventre affamé n’a point d’oreilles.

José NAWEJ/FORUM DES AS

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