Lundi, 17 octobre 2022-Les conflits qui ont toujours opposé, dans le territoire de Muanda, les sociétés pétrolières, d’une part, et les ayant-droits coutumiers, d’autre part, sont encore loin de connaître son dénouement. Alors qu’il existe des accords signés en bonne et due forme entre les parties concernées mais qui, malheureusement, sont souvent foulés aux pieds par ces multinationales exploitant du pétrole dans cette contrée de la province du Kongo Central qui, elles, ne voient que leurs propres intérêts au détriment de ceux des ayant-droits habituellement floués, renseignent nos sources concordantes.
Conformément auxdits accords, il est bien stipulé que chaque fois que les opportunités d’engagement se présentent, la priorité est accordée aux enfants des ayant-droits et ce, en plus des actions sociales que ces entreprises pétrolières sont également soumises à poser en faveur du développement des villages des autorités coutumières ayant mis à leur disposition des portions de terres qui servent d’exploitation des produits pétroliers à ces multinationales.
C’est ce que la plupart de ces sociétés ne font pas. Car, selon une certaine indiscrétion, lorsqu’il y a embauche, ceux des congolais qui ont des parcelles d’autorités au sein de ces firmes, ont toujours acquis les sales habitudes de faire venir les leurs habitant Kinshasa voire d’autres provinces lointaines autre que le Kongo Central qu’ils font engager en priorité.
C’est ce qui a fait exacerber, le lundi 10 octobre dernier, la colère des populations de Nzenze-Village qui, pour faire entendre leur voix, ont barricadé la route reliant leur village a celui de Kinkazi ; empêchant ainsi tous les véhicules et autres personnels de PERENCO-REP d’accéder dans la concession qu’ils ont cédée à cette société pétrolière et laquelle dispose de 38 puits jusqu’à nouvel ordre.
Selon les quelques bribes d’informations recueillies de l’un de chefs coutumiers dudit village qui a requis l’anonymat, la PERENCO-REP qui exploite leur terre depuis plusieurs années n’a encore embauché aucun jeune de ce village ; à l’exception de quelques 5 seulement d’entre eux qui y prestent en qualité des journaliers en violation des accords signés avant que cette portion de terre ne lui soit cédée.
Aussitôt informés, les responsables de cette entreprise ont du coup effectué une descente sur le lieu pour tenter de calmer les esprits et, éventuellement, négocier avec les villageois en furie mais sans succès.
Saisi à son tour, l’Administrateur du territoire de Muanda s’est déplacé personnellement jusqu’à ce village et a réuni les parties en conflit sensées accordées leurs violons.
C’était en présence de quelques membres du Comité de Coordination du Développement de Muanda, COCODEM en sigle.
Après les échanges très fructueux caractérisés par un débat très houleux et les sages conseils prodigués aux uns et aux autres par l’Administrateur du territoire qui a joué sur sa sagesse, un terrain d’entente a été trouvé.
C’est-à-dire, les deux parties belligérantes ont décidé de cheminer désormais ensemble en guise de renforcement de leur partenariat et chaque fois que les besoins d’embauche se feront sentir, la PERENCO-REP a promis de se conformer auxdits accords.
Dieudonné MUAKA DIMBI