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Maï-Ndombe : 1600 personnes testées positives au VIH Sida depuis janvier 2022 dans 7 zones de santé !

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Mercredi, 7 décembre 2022-Poussons pour l’égalité : main dans la main pour vaincre la stigmatisation et réduire les nouvelles infections au VIH sida. C’est par ce thème que les professionnels de santé de la province du Maï-Ndombe ont célébré la 34ème journée mondiale de lutte contre le sida commémorée le 01 décembre de chaque année.

Prenant parole de circonstance, le chef de division provinciale de la santé du Maï-Ndombe, le docteur Faustin Bekonda a fait savoir que le VIH sida demeure un problème de santé publique en République démocratique du Congo en général et dans la province du Maï-Ndombe en particulier.

La lutte contre le VIH sida est bien menée mais la couverture des activités est très faible car dit-il, seules 7 zones de santé sur les 14 que comprend la division provinciale de la santé du Maï-Ndombe ont intégré le paquet VIH sida.

« Il faut faire preuve de solidarité pour mettre fin aux inégalités qui sont entre autres, la discrimination, la stigmatisation pour que l’accès aux soins du VIH soient accessibles à tous et que les partenaires techniques et financiers accordent un appui à la lutte contre le VIH sida pour atteindre l’objectif 95-95-95-95 qui vise à éradiquer le VIH sida d’ici 2030 », a-t-il dit.

Le médecin coordonnateur du programme national de lutte contre le sida du Maï-Ndombe, le docteur Jean Bosco Tshiaba a pour sa part appelé toute la population notamment la jeunesse qui est considérée comme une tranche à haut risque d’accéder aux structures sanitaires qui traitent la question du VIH pour connaître son état sérologique d’autant plus que son traitement est gratuit.

Pour le secrétaire exécutif du PNMLS Maï-Ndombe, la journée mondiale de la santé est un fort moment de plaidoyer pour matérialiser l’engagement mondiale pris au plus haut niveau de la République dans la perspective de la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 visant à réduire les inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie du sida et à placer la population au centre des efforts déployés pour que le monde mette fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.

« Le Maï-Ndombe figure parmi les provinces menacées par le VIH comme les prouvent les données épidémiologiques. Dans les 1600 personnes vivant avec le VIH sous anti retroviro dans les huits territoires du Maï-Ndombe on trouve : 830 personnes soit 52% pour le territoire de Kutu, 208 personnes soit 13% pour la ville d’Inongo, 138 personnes soit 9% pour le territoire d’Oshwe, 107 personnes soit 7% pour le territoire de Mushie, 96 personnes soit 6% pour le territoire de Kiri, 92 personnes soit 6% pour le territoire de Bolobo, 73 personnes soit 5% pour le territoire de Yumbi et 56 personnes soit 4% pour le territoire de Kwamouth « , a indiqué docteur Moïse Moussa Kaponda.

Et de renchérir : Ces données proviennent de 75 structures offrant le paquet VIH sur les 310 aires de santé que compte la division provinciale de la santé du Maï-Ndombe soit une couverture de 24%. La distribution des structures par territoire rends criante ces inégalités. En effet, les territoires de Kwamouth et Yumbi n’ont qu’une seule structure offrant le paquet VIH sida.

Par contre, le territoire d’Inongo possède 10 structures avec une absence criante des activités dans les zones de santé de Banzow Moke et Ntandembelo.

Le territoire de Kiri comprends 11 structures, les territoires de Mushie et Bolobo comptent chacun 10 structures, celui d’Oshwe dispose 10 structures hormis la zone de santé de Minia et enfin le territoire de Kutu en dispose en lui seul 21 structures ayant intégré les activités de lutte contre le VIH sida.

Pour rappel, le secrétaire exécutif provincial du programme national multi sectoriels du Maï-Ndombe a exhorté par la même occasion au gouvernement provincial de mobiliser les ressources afin de réduire les inégalités qui perdurent dans l’offre du paquet VIH à population de la province du Maï-Ndombe et de prendre des mesures urgentes pour secourir toute la population en détresse pour espérer à faire la cette population une génération sans sida d’ici 2030.

Il sied de préciser que le dépistage volontaire a clôturé cette cérémonie qui a vu le journaliste Blaise Mabala, interdit de couvrir cette manifestation publique. Ce, par la cellule de communication de la gouverneure de cette entité.

Blaise MABALA

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