27 décembre 2020-En République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a décrété un couvre-feu depuis le vendredi 18 décembre 2020. Cette mesure prise par le chef de l’État congolais vise à protéger sa population contre la propagation de la pandémie à Coronavirus. Pour ce faire, tout citoyen est sensé être chez soi à partir de 21 heures pour ne sortir qu’après 5 heures du matin.
Au moment où les Kinois peinent à respecter cette mesure, et ce, malgré la crise sociale qui frappe à leurs portes, une note qui circule sur la toile, dans laquelle on peut bien lire la réponse du gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, par rapport à la demande de dérogation lui adressée par l’Ambassadeur américain, Mike Hammer.
Dans cette lettre, est reprise la réponse affirmative du gouverneur, permettant ainsi à cette ambassade de circuler dans la capitale même après les heures arrêtées par les autorités congolaises.
« Me référant à votre demande de dérogation et compte tenu de la mesure de couvre-feu décrété par son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, pour lutter contre la propagation de la pandémie à Coronavirus dans la ville de Kinshasa, tous vos véhicules de service immatriculés 013CD et 013IT sont autorisés à circuler tous les jours de 21 heures à 5 heures du matin », telle est la quintessence de son message.
Ayant pris connaissance de ce document, les Kinois s’interrogent sur les motifs de cette autorisation. En dehors du fait d’assurer les missions relatives à une ambassade, il y a de quoi se poser la question sur ce qui peut bien être à la base de cette demande faite par l’Ambassade américaine.
L’on peut bien se rappeler que lors de l’annonce de cette mesure, les chancelleries, de manière générale, n’étaient pas exemptées. Question à un franc. Si toutes les ambassades devront respecter cette mesure, pourquoi ne pas appliquer la même mesure sur l’Amérique ?
Dit-on en latin : «Dura lex, Sed lex», pour dire la loi est dure mais c’est la loi.
Une phrase qui s’accompagne par une autre, toute aussi célèbre : « nul n’est au-dessus de la loi ». L’inquiétude des Kinois est d’autant plus grande à ce sujet qu’elle mérite bien une réponse adéquate à qui de droit.
Guillaume MAVUDILA