Mardi, 22 novembre 2021-Dans le cadre des échanges commerciaux entre la République Démocratique du Congo et l’Angola, les différents services congolais commis au marché transfrontalier de Lufu, dans le territoire de Songololo, ne remplissent plus comme il se doit leur mission de veiller sur les entrées et sorties des commerçants angolais et leurs marchandises.
Si les formalités d’enregistrement des congolais qui vont en Angola se déroulent plus ou moins dans le respect des normes sécuritaires du côté de ce pays voisin, cela n’est pas malheureusement le cas du côté de la partie congolaise où la porosité de sa frontière se fait sentir avec beaucoup d’acuité.
Il suffit tout simplement d’effectuer une ronde d’observation au poste frontalier reliant les deux marchés transfrontaliers de Lufu et l’on se rendra sans nul doute à l’évidence.
Les entrées des opérateurs économiques angolais dans la partie congolaise se font de manière désordonnée à tel enseigne qu’il est très souvent difficile voire impossible de connaitre le nombre exact des angolais qui entrent par jour ; ni le tonnage de leurs marchandises.
Car, la plupart des agents véreux des services congolais autorisés à opérer au poste frontalier établi au marché transfrontalier de Lufu s’érigent, sans vergogne, en guichet pour leurs propres comptes ; favorisant ainsi l’évasion fiscale qui échappe au trésor public.
Au lieu de payer les taxes et autres frais de douane, les angolais, par la volonté des congolais, ont acquis l’habitude de s’arranger avec les agents des services congolais y commis qui leur facilitent la tâche.
Devant ce désordre qui frise le scandale, on note aujourd’hui beaucoup plus de fraudeurs angolais qui accèdent dans la partie congolaise au détriment de ceux qui payent régulièrement leurs droits. Et si l’on ajoute ce que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA/Antenne de Lufu) perd chaque jour sur les marchandises non déclarées à l’importation et à l’exportation, il y a lieu de sonner le tocsin.
D’ailleurs, de nombreux observateurs qui suivent de très près l’évolution de la situation au marché transfrontalier de Lufu, ne cessent de se poser la question de savoir si pourquoi le Gouvernement congolais laisse installer une telle anarchie dans cette contrée du Kongo Central.
Gouverner, dit-on, c’est prévoir. Cela étant, l’Etat congolais est donc appelé à réglementer les entrées et les sorties des commerçants angolais et leurs cargaisons au poste frontalier du marché de Lufu.
Notamment en instaurant le système de manifeste devant aussi être renforcé davantage pour renflouer ses caisses avec des divises étrangères qu’il a grandement besoin pour son développement.
Aussi, il doit envisager le remplacement de tous les agents qui passent comme les principaux auteurs de l’évasion fiscale que tout le monde déplore au marché transfrontalier de Lufu par d’autres jugés beaucoup plus compétents et qui doivent travailler selon la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Et, le plus tôt serait le mieux.
Dieudonné MUAKA DIMBI