Vendredi, 9 décembre 2022-En marge de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, le Programme de Lutte contre les Violences Sexuelles (PLVS) mis en œuvre par Enabel (Agence belge de développement) a organisé ce 9 décembre 2022 à Kisangani dans la province de la Tshopo, un atelier porté sur la vulgarisation des résultats de la recherche-action sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des victimes de violences sexuelles adaptée au contexte socio culturel de la Tshopo.
D’après ENABEL, cet atelier vise à capitaliser l’approche de recherche-action du PLVS et ses résultats, notamment ce protocole intégré de prise en charge multisectorielle, mener un plaidoyer sur base des recommandations contenues dans les notes politiques (notamment la reconnaissance du statut des psychologues, de la nécessité d’une révision de la loi sur les Violences Sexuelles) et susciter auprès des équipes de management des Zones de Santé un intérêt pour instaurer des méthodes collaboratives d’apprentissage au sein des services et une meilleure compréhension de l’utilité d’instructions opérationnelles.
À en croire le Professeur Augustin Mukiekwe de l’Université de Kisangani, 642 cas de violences sexuelles ont été enregistrés en 2021 et 714 l’année encours.
Pendant les recherches, ajoute-t-il, six sources de données ont été identifiées dont l’examen des dossiers cliniques de plus de trois cents victimes et les analyses des parcours juridiques.
De son côté, Dr Bijoux Okoko du centre de santé prince Alwaleed a révélé que de 2017 à 2022, sa structure médicale a enregistré 451 cas d’accouchement des victimes de violences sexuelles.
Noter que cette assise était d’un jour et était ouverte par la Mme Ernadette Furaha, Ministre Provinciale de la santé au nom de la Gouverneure de province en mission de service avec l’appui financier de l’ENABEL.
Joseph KIPALA