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Viabilité économique des médias congolais : Quelles pistes de solutions ?

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Jeudi, 27 janvier 2022-Cette question importante est traitée dans l’une de trois commissions des travaux en atelier aux Etats généraux de la communication et médias qui se déroulent depuis ce mercredi 26 janvier 2022 au Centre Nganda.

Cette commission présidée par le professeur Jean- Chrétien Ekambo, secondée par Chantal Kanyimbo et Israël Mutala.

La RDC est aussi connue pour la pluralité de médias que ce soit dans la presse écrite, audiovisuelle ou presse en ligne. Selon les statistiques du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) en 2021, les nombres de journaux enregistrés s’élèvent à 540 ; le nombre de radio à 61; chaînes de télévision à 177 et nombre de parutions assez régulières à Kinshasa à 30 contre 10 quotidiens réguliers à Kinshasa. Quant aux médias en ligne, ils sont à 36 et les journalistes à 7.634 jusqu’au de troisième trimestre de l’année 2021.

En RDC, comme partout dans le monde, on fait face à une crise médiatique avec un modèle universel de l’économie des médias qui s’avère biface.

Ainsi, le producteur offre un même produit à la fois à deux clientèles différentes à savoir d’abord le lecteur, l’auditeur et le téléspectateur. Ensuite, les annonceurs de pages ou spots publicitaires.

Quant au marché médiatique au Congo, on note une baisse de la publicité qui est passée de 46% à 20% selon les statistiques de 2018 à 2021. On note également que la télédistribution bat son plein en RDC. En effet, des diffuseurs très diversifiés exercent au Congo (Canal+, Startimes, Strong, Blue Sat, Dstv et leur parc d’abonnés approche aujourd’hui le million.

Cette situation entraîne plusieurs conséquences notamment:
– la production de l’information brute et rapide n’est plus l’apanage des professionnels des médias;
– n’importe quel détenteur d’un smartphone est potentiellement créateur et diffuseur d’informations. Ainsi, on n’assiste plus à cette soif des nouvelles, à la place l’infobesité qui nest autre que l’excès d’information propre à l’ère du numérique.

Cinq solutions sont proposées face à cette problématique :

Primo, il faut redéfinir l’entreprise de presse (comme une entité économique pour l’exploitation bénéfique des faits, idées et opinions) et un média (comme une structure fonctionnelle, technologique et organique).

Secundo, l’Etat doit penser à subventionner les médias comme cela se fait ailleurs.

Tertio, la redevance audiovisuelle telle que stipulée par la loi n°011/004 du 25 juin 2011.

Quarto, allègements fiscaux et parafiscaux en faveur de ces entreprises de presse.

Quinto, il faut repenser à un contenu vendable à l’international. Les entreprises de presse doivent offrir un contenu susceptible d’intéresser pas seulement les abonnés nationaux, mais surtout ceux qui sont à l’international.

 

Avec la Cellule de communication du ministère des médias

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