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RDC-Dossier 500 Jeeps : se justifiant dans la précipitation, l’Assemblée nationale s’enfonce davantage !

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22 juin 2021-En moins de 3 jours, l’Assemblée nationale a pondu déjà trois versions au sujet de l’affaire des 500 Jeeps. Les députés de l’Union sacrée s’expliquent dans tous les sens pour justifier ce que Christophe Mboso qualifiait d’un don du chef de l’État.

Devant les élus de l’Union sacrée, le président de l’Assemblée nationale a été clair dans ses propos en affirmant que le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait décidé de récompenser les députés nationaux par des Jeeps.

« Vous avez matérialisé l’appel du chef de l’État (…), c’est grâce à ça que, tous les 500 députés vont bénéficier des jeeps. (…), par patriotisme, le chef de l’État donne à tous les députés des jeeps. Si on était discriminatoires, on aurait donné ces jeeps qu’à ceux qui ont combattu le bon combat, mais par patriotisme, le Chef de l’Etat donne à tous les députés », a déclaré Christophe Mboso aux députés de l’USN, révélant le cadeau présidentiel aux députés qui ont adheré à cette nouvelle majorité.

À lui de poursuivre : « Nous associons aussi l’opposition pour qu’ils mesurent la grandeur d’âme du président Tshisekedi, alors que, quand ils partaient à Kingakati, ils ignoraient les autres ».

Tentant de justifier cette affaire, le deputé Jean Jacques Mamba va dans un sens différent. À en croire ses propos, il s’agit des véhicules de service.

« La République ne fait pas de dons aux députés, les jeeps les plus célèbres du moment sont des véhicules de fonction, elles devront être restituées à la fin du mandat ou rachetées par ceux qui le souhaitent à leurs valeurs résiduelles, la discussion sur l’opportunité reste ouverte, intox », a tenté de justifier le député Jean Jacques Mamba.

De son côté, le deputé Eliezer Ntambwe parle des véhicules de crédit.

Donc, en moins de 72 heures, trois versions ont été pondues pour tenter de justifier ce que l’opinion qualifie de corruption.

Abordant dans le même sens que le député Eliezer Ntambwe, le rapporteur de l’Assemblée nationale parle également des véhicules de crédit.

L’Assemblée nationale tergiverse donc et se livre à un jeu de contradiction qui nuit sensiblement à son image.

Kevin INANA

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