Vendredi, 18 février 2022-Soucieuse de voir les conditions des détenus s’améliorer en République Démocratique du Congo, la Fondation Bill Clinton a, après son monitoring réalisé en collaboration avec le collectif des Organisations non gouvernementales des droits de l’homme, tenu un point de presse dans les installations de la CNDH, ce jeudi 17 février 2022. C’était une occasion pour le Président de cette Fondation, Emmanuel Cole de souligner que sur un total de 40.000 détenus à travers le pays, au moins 6000 sont condamnés et connaissent la durée de leur séjours en prison, et 34.000 autres sont détenus sans comparution.
Dans ce rapport intervenant après celui publié en décembre dernier, lequel portait dans son ensemble sur le Monitoring de la situation des prisons en République démocratique du Congo, la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP), décrie cette fois la façon avec laquelle les dossiers des détenus sont traités à travers la République.
Constatant le non respect même de l’arrêté portant mesure de grâce présidentielle signé en décembre dernier par le Chef de l’Etat, celle-ci note que le conseil supérieur de la magistrature est loin de jouer pleinement et comme il faut son rôle lui confié par la constitution.
C’est ainsi qu’à travers le présent rapport, la FBCP sollicite du conseil supérieur de la magistrature, des initiatives allant dans les sens d’effectuer des missions d’inspections régulières dans des parquets et autres instances, afin de contrôler les magistrats et d’infliger des sanctions disciplinaires à ceux trouvés indélicats.
La Fondation Bill Clinton pour la Paix recommande à la ministre de la justice de veiller au bon fonctionnement de la loi, en désengorgeant les prisons pour les cas considérés bénins et d’exécuter la mesure de grâce présidentielle accordée par le Chef de l’Etat.
« Nous continuerons à faire le plaidoyer au près des autorités politiques et judiciaires pour que le dossier judiciaire des prévenus sans condamnation, ainsi que pour que la décision de la grâce présidentielle soit respectée. Parce qu’on ne peut pas comprendre qu’il ait beaucoup de prévenus et moins de condamnés», a indiqué Emmanuel Adu Cole avant d’évoquer le cas des condamnés sans recours légal, fustigeant que les prisons ne devraient pas être comme des boites en conserve des individus même en violations des textes.
Steve ILUNGA