Lundi, 28 mars 2022-Visé par une motion de défiance signée par 70 députés, Jean Marie Kayumba, ministre de l’économie nationale est invité à l’assemblée nationale ce mercredi 30 mars pour présenter ses moyens de défense.
Il est reproché au patron de l’économie, la non maîtrise de la structure des prix des produits de première nécessité, la mauvaise gestion dans le dossier relatif aux petits commerces, l’affaire chinchards de Namibie…
Revenant sur la procédure même de la démarche des élus nationaux, signataires de cette initiative, Maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa Gombe affirme que cette motion n’a pas respectée la procédure et devrait être rejetée par le bureau de l’Assemblée nationale.
Sur les antennes de la radio top Congo, cet avocat explique la procédure à suivre pour interpeller un membre du gouvernement.
« Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dans son article 191 prévoient deux moyens de contrôle de l’Assemblée nationale sur le gouvernement où sur un membre du gouvernement. Il s’agit de l’interpellation et de la commission d’enquête parlementaire. Les questions orales, d’actualités et même écrites ne sont que des moyens d’information », a-t-il déclaré.
Au sujet de la motion de défiance contre Jean-Marie Kalumba, Maître Willy Wenga explique : « la motion de défiance où de censure n’est pas en soit un moyen de contrôle parlementaire mais plutôt une conséquence sur l’interpellation après avoir écouté le membre du gouvernement interpellé. On ne peut pas dire que les députés ont déposé une motion de défiance, si cela est le cas, l’interpellation est irrégulière et le bureau devrait examiner et rejeter la motion qui ne respecte pas la procédure, elle est motion de défiance lorsque l’interpelateur n’est pas satisfait des réponses de l’interpelé, il transforme son interpellation à une motion ».
Pendant ce temps, à l’Union sacrée, les violons ne s’accordent pas. La mission de sauvetage risque d’être difficile d’autant plus que le vote est secret.
Kevin INANA & Albert YEMBA