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RDC : Salaire des enseignants améliorées, frais de fonctionnement des écoles revus à la hausse, les indemnités de transport et de logements octroyées…,voici le tableau évolutif de la gratuité de l’enseignement en décembre 2022 !

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Dimanche, 11 décembre 2022-C’est un Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo très détendu et très à l’aise, lorsqu’il aborde le sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique, dans son discours sur l’état de la Nation prononcé ce samedi 10 décembre 2022 devant le Parlement réuni en Congrès.

Et pourtant, il venait de s’étendre sur plusieurs axes de son bilan durant cette année.

Quand il aborde la question relative à la gratuité de l’enseignement primaire, il rappelle que c’est depuis 2006 qu’il a été consacré dans la Constitution la gratuité de l’enseignement primaire. C’est avec son avènement qu’il a fait de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire, le programme-phare de son quinquennat qui est aujourd’hui appliquée à 100%.

Pour preuves, le Chef de l’Etat a fait observer que l’effectivité de la mise en œuvre de cette importante réforme est venue alléger les charges qui pesaient sur les ménages par la suppression de tous les frais de scolarité que payaient les parents d’élèves au niveau primaire, notamment le minerval, les frais des bulletins scolaires, les frais d’identification des élèves ainsi que les frais de participation au test national de fin d’études primaires, aussi bien pour les établissements publics que privés agréés. Tous ces frais ont été totalement pris en charge par l’Etat.

Conformément à ses instructions, la situation salariale des enseignants s’est considérablement améliorée depuis septembre 2019.

Il a cité entre autres, la prise en charge à ce jour par le trésor public et cela avec les efforts propres du Gouvernement de 266.220 enseignants nouvelles unités (N.U.) aussi bien du niveau maternel, primaire que secondaire, sans oublier le personnel des Bureaux Gestionnaires.

Des vagues successives de prise en charge des professionnels de la craie blanche, déclenchées depuis la mise en œuvre de la gratuité, ont ainsi porté à 65 pourcents, le taux d’accroissement des effectifs des agents payés du sous-secteur de l’EPST. Ainsi, les effectifs des enseignants payés sont passés de 410.254 à 676.454 ; la révision à la hausse des salaires de base de tous les enseignants, l’octroi des indemnités de transport et de logements aux enseignants des Chefs-lieux des Provinces, l’octroi de la prime de brousse à ceux des territoires, ainsi que le paiement de la prime de la gratuité aux enseignants du primaire.

Par conséquent, toujours pour la même période, le salaire moyen d’un enseignant est passé de 159 662,67 FC à 367 023,00 FC, a révélé le Chef de l’Etat avant de revenir sur le réajustement des frais de fonctionnement des écoles primaires qui ont conduit à une augmentation faisant passer de 45.000 FC à 200.000 FC pour les écoles de 1 à 11 classes, soit une augmentation de 344% et 420.190 FC pour les écoles de 12 à 18 classes, soit une augmentation de 834% ; 620.190 FC pour les écoles de 19 classes ou plus, soit une augmentation de 1.278% ; 2.450.000 FC pour les écoles de prestige, soit une augmentation de 5.344%.

Toutes ces actions ont fait passer l’enveloppe mensuelle de paie des enseignants de 70.154.552.544 FC à 233.492.758.434 FC, soit une augmentation de 233%, s’est félicité le Président de la République.

D’un autre coté, les effectifs des élèves sont passés de 16.809.413 en 2018 à 22.282.278 en 2022, soit plus de cinq millions d’enfants qui ont retrouvé le chemin de l’école. Ce qui prouve que la mise en œuvre de la gratuité est incontestablement un grand succès, a annoncé Félix-Antoine Tshisekedi sur acclamation de l’assistance.

Cette augmentation exponentielle des élèves a fait passer le nombre d’écoles payées de 41.739 en 2018 à 64.889 en 2022, soit un accroissement de 55%.

Dans cet élan 1.200 nouvelles écoles sont en cours de construction dans le cadre du programme du développement à la base de 145 territoires.

À ce satisfécit du Président de la République, il y a lieu de reconnaitre les efforts du Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique, le professeur Tony Mwaba qui, en vue de faire face aux effets induits de la mise en œuvre de la gratuité, notamment l’afflux des élèves dans les écoles, a procédé au lancement de la Campagne d’appui à la gratuité de l’enseignement primaire : « Pas une Ecole Sans Bancs » avec une distribution des bancs aux écoles de Kinshasa, Kasaï-Oriental, Grand-Bandundu, Grand Equateur, Grand-Kivu, Kongo-Central, Kasaï-Central et Kasaï, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Province Orientale démembrée… ; à la construction de 198 écoles dans le cadre du programme de 100 jours et de 175 autres avec l’aide des partenaires techniques et financiers.

Dans le domaine de la prise en charge médicale des enseignants et de leurs dépendants, le professeur Tony Mwaba a non seulement implanté la Mutuelle de Santé des Enseignants « MESP » en sigle dans des nouvelles provinces (Kasaï, Kasaï Oriental et Tshopo) mais aussi augmenté son enveloppe qui est passée de 1.300.278.952 FC à 1.871.923.253 FC soit une augmentation de l’ordre de 571.644.301 FC qui représente 44% du taux d’accroissement.

En ce qui concerne la lutte contre la prolifération de faux titres, Tony Mwaba Kazadi a lancé l’application Attestation numérique livrée par la plateforme de l’Inspection Générale diplôme.cd tenue par Schoolap. Cette plateforme permet désormais à chaque diplômé de l’Examen d’Etat d’obtenir sans trop de formalités son attestation de réussite pour toutes fins utiles.

Il en est de même pour toute autre personne physique ou morale désireuse de vérifier l’authenticité des attestations en circulation.

Dans le même ordre d’idée, une opération d’identification de tous les élèves et de toutes les écoles privées est en cours.

À la fin de ladite opération, le Ministère disposera pour la première fois d’un fichier des élèves de toute la République. Un identifiant unique est attribué à chaque élève et il le portera tout au long de ses études.

Ainsi, non seulement la fraude (vagabondage avec de faux titres scolaires) sera réduite mais l’Etat pourra désormais suivre le parcours scolaire de chaque élève.

Les données des élèves et des écoles privées déjà identifiées lors de cette opération sont mises en ligne progressivement sur le site internet du Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants « SECOPE ».

Outre les actions énumérées ci-haut, le Gouvernement de la République à travers le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique , en vue de consolider et pérenniser la gratuité de l’enseignement primaire pour un enseignement de qualité a procédé à :

1. La fiabilisation du système informatique du SECOPE par la mise en place des contraintes qui empêchent automatiquement l’insertion des informations non conformes dans le système informatique ;

2. La fiabilisation du fichier paie par son nettoyage afin d’en élaguer les cas non conformes ;

3. La maitrise des effectifs des enseignants et des masses salariales par le contrôle physique mensuel des établissements scolaires et des agents pour la production mensuelle des données statistiques ;

4. La transparence dans la gestion du fichier paie par sa mise en ligne ;

5. Le renforcement des capacités de différents intervenants dans la chaîne des mises à jour ;

6. La mise à la retraite progressive de 3.265 enseignants du primaire depuis juillet 2021 sur un effectif de 53.000 enseignants éligibles moyennant paiement des allocations de fin de carrière ;

7. La transposition des grades des enseignants ;

8. La clarification du champ d’application de la gratuité de l’enseignement primaire, conformément à l’article 43 de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour ;

9. La signature et la vulgarisation du Code de bonne conduite des Enseignants ;

10. La construction du nouveau bâtiment de la Chaine thématique Radiotélévision de l’Education, RTEDUC ;

11. La redynamisation de la Direction d’Audit interne et la formation des 100 auditeurs déjà à pied d’œuvre ;

12. La rigueur dans l’organisation, la correction et la publication des résultats des épreuves certificatives ;

13. Le lancement de l’enseignement à distance ;

14. L’inauguration du Centre Call Center pour recevoir les plaintes sur les antivaleurs et violences basées sur le genre dans les écoles ;

15. Application de la politique des Non originaires dans la mise en place des Cadres Provinciaux ;

16. Lancement du signal de la Radio de l’Education à Kananga et à Kinshasa ;

17. Engagement des Promoteurs des écoles privées agréées dans la lutte contre les antivaleurs dans le sous-secteur.

18. Augmentation du taux de participation à l’Examen National de Fin d’Etudes Primaires (ENAFEP) à la hauteur de 28% en termes du nombre des finalistes et de 8% en ce concerne les filles. Une augmentation favorisée par l’application sans failles de la gratuité de l’enseignement.

19. Le lancement de la première édition du Test National d’Orientation Scolaire et Professionnelle, TENASOSP;

20. La tenue de la Table-Ronde avec les écoles privées ;

21. Les sanctions infligées aux cadres qui ont violé les instructions relatives à l’application sans faille de la réforme de la gratuité de l’enseignement primaire ;

22. Résolution du litige relatif aux diplômes de la session 2015 qui a vu quatre Ministres passer. Ces diplômes imprimés, sont à l’Inspection Générale de l’EPST, en cours de rédaction et seront très bientôt disponibles pour les bénéficiaires ;

23. Dans le cadre de la campagne « Cap vers la qualité de l’enseignement », beaucoup d’écoles non viables sont fermées et les élèves déployés dans les écoles environnantes ;

24. Présence remarquable de la RDC par une diplomatie agissante dans le secteur de l’Education, spécialement dans le sous-secteur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique ;

25. Signature de la Nouvelle Convention de gestion scolaire des Etablissements maternels, primaires et secondaires ;

26. Restauration du Salongo et du salut au drapeau dans les établissements scolaires pour permettre aux élèves de s’imprégner dès leur jeune âge des valeurs citoyennes et du travail en équipe ;

27. Installation du Comité National des Plaintes, l’un des quatre organes du Mécanisme de Gestion des Plaintes (Mgp)

28. Installation du Comité Technique National de Rationalisation ;

29. Validation nationale des Ressources Educatives.

 

La mise en œuvre rigoureuse de toutes ces actions a permis au Gouvernement de la République de bénéficier d’un appui considérable de la Banque Mondiale dans le cadre du Projet d’Equité et de Renforcement du Système Educatif (PERSE).

En effet, un audit diligenté par la Banque Mondiale a certifié la conformité du fichier paie des enseignants en établissant un taux de non-conformité de moins de 5% sur chacun des indicateurs liés au décaissement (ILD).

Ceci a ouvert la voie au décaissement en faveur du Trésor public des 185 Millions des dollars américains tel que convenu avec la Banque Mondiale dans ledit projet.

 

Face à ce tableau reluisant, il reste quelques défis à relever.

En effet, malgré les efforts consentis pour améliorer les conditions salariales des enseignants, certains d’entre eux surtout ceux des territoires à accès difficile éprouvent d’énormes difficultés pour percevoir leurs salaires et les frais de fonctionnement de leurs écoles à cause de la non implantation des opérateurs de paie dans ces milieux.

Le Gouvernement doit être instruit de recourir à des mécanismes pouvant permettre le paiement régulier des salaires des enseignants et des frais de fonctionnement des écoles en vue de garantir le bon fonctionnement des écoles.

Parmi ces mécanismes, il y a :

· le recours aux Comptables Publics ;

· le recours à la CADECO ;

· l’établissement des sites de paie de proximité afin de rapprocher les bénéficiaires et éviter ainsi la perturbation du calendrier scolaire causée par le déplacement des enseignants à chaque fois qu’il y a paie des salaires.

Dans le cadre du dialogue permanent institué avec les partenaires sociaux, entre les mois d’octobre et de novembre 2021, le Gouvernement de la République a eu d’intenses discussions avec le banc syndical de l’EPST à Mbwela, dans la province du Kongo-central. A l’issue de ces assises, des engagements ont été pris par le Gouvernement de la République dont certains sont déjà honorés.

Ce dialogue a permis, pour la première fois depuis plusieurs années, une rentrée scolaire 2022- 2023 apaisée à la grande satisfaction de la communauté nationale.

Dans le cadre du budget 2023, le Gouvernement doit être instruit de veiller à la matérialisation de quelques engagements non encore mis en œuvre.

Il s’agit notamment :

· du paiement du 2ème et 3ème paliers ;

· de la prise en charge par le Trésor Public des 65.182 Enseignants nouvelles unités ;

· du paiement du solde de la prime de brousse ;

· de la prise en charge des nouveaux Inspecteurs ;

· du paiement de la prime d’itinérance aux Inspecteurs de l’enseignement ;

· du réajustement des frais de fonctionnement octroyés aux écoles primaires ;

· du réajustement des frais de fonctionnement octroyés aux bureaux gestionnaires ;

· du paiement de la transposition des grades ;

· de la mise à disposition des moyens conséquents pour la poursuite de l’opération d’identification des élèves et des écoles privées.

Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a promis dans son discours de régler toutes ces questions au cours de l’exercice budgétaire 2023 où le budget de l’Epst est de 9% à 23.

Avec la cellule de communication du Ministère de l’EPST, le titre est d’Okapinews.net

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