Jeudi, 19 Décembre 2024-La situation dans les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire de la République Démocratique du Congo (RDC) est en train de s’empirer. Le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Instituts Supérieurs du Congo (RAPUICO) a décidé de renforcer la grève sèche déjà en cours.
Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue au siège de l’Association des professeurs de l’Université Pédagogique Nationale (APUPN), où les représentants des différentes associations et syndicats ont exprimé leur mécontentement face à la non-exécution des engagements du gouvernement.
Le professeur Jean Collins Musonda, Coordonnateur National du RAPUICO, a déclaré que le mouvement de grève déclenché le 9 décembre 2024, est une réponse directe à l’inaction du gouvernement concernant les conditions socio-économiques des agents et fonctionnaires de l’enseignement supérieur.
« Nous nous félicitons de l’adhésion massive au mouvement de revendications par les différents corps académique et scientifique ainsi que le personnel administratif », a-t-il affirmé.
Les revendications des syndicats sont claires et portent sur plusieurs points cruciaux :
1. Non-respect de l’augmentation de 50% prévue pour le quatrième trimestre 2024, comme stipulé dans les accords de Bibwa ;
2. Retards de paiement des arriérés complémentaires, avec seulement trois mois sur cinq payés dans la province de Kinshasa ;
3. Absence de livraison de véhicules aux professeurs restants ;
4. Non-convocation des travaux interministériels pour le suivi des accords Bibwa 1 et 2, entraînant des conséquences telles que l’absence d’une grille barémique pour 2025 et des retards dans la mécanisation des nouvelles unités.
Ces manquements ont conduit le banc syndical à durcir la grève, qui se poursuivra jusqu’à ce que toutes les revendications soient satisfaites.
Le RAPUICO a également attiré l’attention sur les menaces et intimidations dont sont victimes les membres du personnel de l’ESU.
Ces actions visent à étouffer l’action syndicale, alors que celle-ci est protégée par la Constitution de la RDC.
Le professeur Musonda a souligné que ces manœuvres sont inacceptables et qu’elles visent à museler ceux qui luttent pour le respect des engagements gouvernementaux.
la grève dans l’enseignement supérieur en RDCongo est loin d’être résolue, et les syndicats restent déterminés à obtenir des réponses concrètes de la part du gouvernement.
Les prochaines semaines seront cruciales pour l’avenir de l’enseignement supérieur dans le pays, alors que les enseignants et le personnel continuent de revendiquer leurs droits.