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Parler de la révision constitutionnelle aujourd’hui, c’est manquer de la compassion aux congolais de l’Est qui ne pourraient même pas voter (Tribune) !

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Vendredi, 25 août 2023-Il est fort dommage pour les intellectuels Congolais de semer une confusion des priorités ! Alors que la nation a besoin de la mobilisation de tout un chacun, c’est l’heure qu’ils choisissent pour nous distraire avec le changement de la constitution. Le Rwanda nous impose la balkanisation du pays ; c’est le moment encore où s’il y avait des intellectuels organiques , de milliers d’ouvrages et articles seraient produits afin de trouver une solution relative à l’humiliation venue d’un petit pays qui bénéficie de l’accompagnement des multinationales et puissances de ce monde.

Le gouvernement ne mobilise pas , les intellectuels ne réfléchissent pas et la masse danse et chante.

Je crains que l’autonomie égoïste du champ politique (Schumpeter, Bourdieu) soit absolue au lieu de relative. Car, Comment comprendre que nous ayons de millions de réfugiés et de déplacés de l’Est, que le Rwanda achète des terres au Gabon et surtout au Congo – Brazzaville, afin de nous attaquer par le centre ou la tête de la RDC ( Kinshasa) ; les tentatives périphériques ne lui donnent pas des résultats escomptés (remise en cause des frontières congolaises héritées de la colonisation et l’intangibilité érigée en principe par l’Union Africaine).

Pour certains intellectuels, la vie des congolais ainsi que notre souveraineté valent moins que le changement constitutionnel.

Et pourtant, cette constitution de Sun City, laquelle, sans être parfaite, a montré sa supériorité par rapport à celles que la RDC a connues depuis 1908 jusqu’à 2006.

Ses qualités sont notamment le consensus, la stabilité contre les constitutions souples personnalisées comme celle de la deuxième République, grâce notamment à l’existence des dispositions intangibles, une place de taille accordée aux droits de l’homme , l’intention délibérée dès sa partie philosophique de lutter la contestation de la légitimité présidentielle et le régionalisme non déclaré cohabitant avec la décentralisation, gage d’unité dans un pays où les forces centrifuges sont nombreuses et enfin le fait que le peuple par référendum ait pris part à sa naissance.

Bref, même celle proposée aujourd’hui dont le fédéralisme et la durée de 9 ans tueront l’unité de la RDC et l’alternance démocratique, ne sera jamais parfaite.

Il n’est pas bon qu’à chaque nouveau régime politique, on nous brandisse le changement de constitution pour personnaliser le pouvoir.

Vous avez dit 9 ans, les américains n’ont droit qu’à 4ans sauf réélection d’un président.

L’antiquité grecque entre le 6 ème et le 4 ème siècle avant Jésus-Christ n’en (mandat) organisait qu’un an mais elle a laissé des traces jusqu’à insipirer la démocratie indirecte pratiquée par quelques nations élues par l’histoire: étant donné que les régimes dictatoriaux et autoritaires sont cent fois plus nombreux que ceux qui sont démocratiques.

De grâce, tournons la page de changement de constitution, exercice stérile quand on sait que le problème congolais , c’est le déficit anthropologique, qui ne permet pas l’application fidèle des textes juridiques.

Battons-nous pour conserver notre nation et la léguer à la génération future comme l’ont fait les pères de l’indépendance bien que le développement n’en soit pas au rendez – vous à cause de nous – mêmes en partie.

Parler de la révision constitutionnelle aujourd’hui, c’est manquer de la compassion aux congolais de l’Est qui ne pourraient même pas voter, Kadima ayant décidé de les oublier.

La RDC est – elle un Etat – Nation ? On ne sent pas la solidarité nationale !

Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René

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