Samedi, 19 novembre 2022-La coordination de la société forces vives du Nord-Kivu a de nouveau communiqué sur l’agression rwandaise sous couvert du M23 qui fait face aux forces armées congolaises dans plusieurs localités des territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Selon la société civile du Nord-Kivu, les rebelles du M23 se renforcent en hommes et munitions chaque jour via le Rwanda et Ouganda pour faire face aux FARDC.
À en croire son premier vice président, trois véhicules de Marque FUSO ont traversé vendredi 18 novembre, du Rwanda vers la RDC via la frontière de KYANIKA transportant des hommes venus en renfort au M23 dans les groupements de TONGO et RUGARI.
Au-delà de cela, la société civile alerte sur la dotation d’une nouvelle tenue militaire semblable à celle des FARDC au M23. Et ce, pour semer une sorte des confusions sur les différentes lignes des fronts.
« Si l’armée Ougandaise (UPDF) entre par Bunagana en territoire de Rutshuru, l’armée rwandais (RDF) passe par plusieurs voies dont Kabuhanga en groupement Buhumba dans le territoire de Nyiragongo ; tous pour renforcer leurs militaires dits « M23 ». Et la nuit du jeudi au vendredi 18 novembre, 3 véhicules de marque Fuso venant du Rwanda, transportant le renfort du M23 ont traversé via la douane de Kyanika à 6km du village de Kisoro et 18 km de Bunagana. Ils sont en train de se diriger vers Tongo et vers Rugari dans le Rutshuru. » a-t-elle fait savoir.
La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, a par ailleurs, dénoncé plusieurs cas de menaces proférées aux animateurs de la société dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru.
Selon elle, ces membres de la société civile vivent désormais en clandestinité de peur d’être la cible des rebelles du M23.
« Aujourd’hui, nos collègues de la société civile sont aussi dans les viseurs de l’ennemi : le président de la coordination territoriale de Nyiragongo et beaucoup d’activistes des Droits Humains de Nyiragongo et Rutshuru vivent dans la clandestinité, ils sont recherchés par des inconnus ; Trois membres de la société civile du village KISHEKE en groupement KIBATI ont été enlevés et emporté dans le parc national des Virunga. Tout ceci pour vouloir taire ceux qui peuvent dénoncer » déplore la société civile dans un point de presse vendredi 18 novembre.
Pendant ce temps, elle ne partage pas la décision de dialoguer avec le M23 conformément au processus de NAIROBI. Elle qualifie ce dialogue d’une imposition de l’ONU et d’autres organisations de la sous région qui veulent voler et exploiter les ressources naturelles de l’Est de la RDC.
Dans sa communication devant la presse, cette structure citoyenne a aussi évoqué la présence de la force étrangère qui selon elle, ne vient pas combattre l’ennemie mais plutôt le servir des béquilles. Elle cite par exemple la MONUSCO et l’armée ougandaise qui n’ont rien changé de la situation sécurité qui prévaut dans le Nord-Kivu et en Ituri.
Elle a, par ailleurs, recommandé au gouvernement congolais, de résister à l’entrée de la force régionale en RDC et mettre en accusation le RWANDA et OUGANDA devant la cour pénale internationale, CPI, pour les crimes commis à l’Est de la RDC.
Samuel KATEMBO BIN MWERIVWA