Samedi, 27 mai 2023-L’opinion publique se souviendra qu’il y a un mois, Kimayala, une localité située dans le secteur de Ngufu, territoire de Madimba, a été envahie par des dizaines de vaches dont la présence suspecte a fait l’objet des commentaires dans tous les sens de la part de la population de Kongo Central.
Au cours de l’une des plénières de l’Assemblée provinciale, le député provincial Billy N’Tunga Nzenga avait, par une motion d’information, alerté le Bureau de l’organe délibérant de cette présence constituant un signal très fort annonçant un début de l’insécurité dans cette contrée du Kongo Central comme ce fut d’ailleurs le cas dans plusieurs coins et recoins de la République Démocratique du Congo.
À l’exemple de Kwamouth dans le Grand Bandundu devenu, contre toute attente, l’épicentre des troubles de toutes sortes et des tueries de nombreux de ses compatriotes qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Se conformant à cet effet à l’adage selon lequel il faut battre le fer quand il fait encore très chaud, l’élu du peuple Billy N’Tunga avait formulé, à cette plénière, la constitution au plus vite d’une commission parlementaire devant se rendre à Kimayala pour y mener les investigations et, éventuellement, éclaircir la lanterne de l’opinion publique sur les tenants et les aboutissants de cette situation mettant en mal tous les originaires du Kongo Central.
C’est ce qui a été fait à la satisfaction générale de tout le monde. La commission parlementaire mise sur pied avait, après enquête, dressé un rapport détaillé et circonstancié qu’elle a du reste soumis à l’appréciation de l’Assemblée provinciale.
Lequel a été présenté, tour à tour, par les députés provinciaux Stanis Makana Makutaya et Billy N’Tunga Nzenga respectivement président et rapporteur de ladite commission. C’était au cours de la plénière du mardi 23 mai dernier.
Pour cette commission parlementaire, ces bêtes dont la présence est déplorée par les uns et les autres, sont arrivées à Kimayala de façon improviste sans que les autorités politico-administratives de l’entité ne soient au préalable prévenues.
Selon certaines personnes contactées par ladite commission, le tout serait parti d’un conflit des terres opposant, depuis des lustres, trois lignées du clan Mpasu.
Et depuis, il n’y a jamais eu des documents signés par toutes les parties en conflit voire un quelconque contrat l’attestant.
C’est ce qui pousse beaucoup de ceux qui suivent de très près l’évolution de cette affaire, de penser à une mascarade ou mieux à une cabale montée de toutes pièces pour distraire l’opinion publique et que l’objectif visé dans toutes ces pièces de théâtre est tout à fait autre.
Car, il est vraiment inconcevable de voir le sieur Cosmas Wilungula qui prétend être le propriétaire de ces vaches n’attendre que cette période des turbulences politiques dans plusieurs coins du pays pour les délocaliser alors qu’on sait pertinemment bien que ce conflit serait vieux de plusieurs années.
N’y a-t-il pas anguille sous roche ? Voilà autant des questions que tout le monde se pose.
À noter qu’après débat et délibération à l’hémicycle, plusieurs recommandations ont été formulées par les députés provinciaux allant dans le sens d’inviter la population d’ouvrir l’œil et le bon. Et la plus importante de toutes ces recommandations décidées à l’unanimité par tous les élus du peuple n’est autre que celle d’obliger le fameux Cosmos Wilungula de rapatrier toutes ses vaches de Kimayala à leur milieu de provenance.
Et, le plus tôt serait le mieux. La population du Kongo Central, en ce qui le concerne, a été invitée par la plénière à l’apaisement et surtout à la vigilance. Etant donné que beaucoup de gens utilisent aujourd’hui les vaches pour accentuer les conflits entre habitants d’un même clan et, par ricochet, créer l’insécurité dans l’unique but de s’accaparer illégalement des portions des terres d’autrui.
Dans son adresse de circonstance au terme de toutes les discussions ayant émaillé cette plénière, Jean Claude Vuemba Luzamba, Président de cette première institution provinciale, a loué et ce, à juste titre, le travail abattu par les membres de cette commission et appelé les uns et les autres à veiller strictement à l’application desdites recommandations qui ne doivent souffrir d’aucune faille.
Dieudonné MUAKA DIMBI