Dimanche, 14 août 2022-Dans son souci majeur non seulement de protéger les pipes-lines servant de transport des produits pétroliers entre la ville de Matadi, chef-lieu du Kongo Central, et celle de Kinshasa, capitale de la RD. Congo ; mais aussi et surtout de prévenir les cas d’incendies dont les conséquences ont toujours été fatales, le Dr. Guy Bandu Ndungidi, Gouverneur de la province du Kongo Central, accompagné de quelques membres aussi bien de son cabinet que du gouvernement provincial, a effectué, ce week-end, une mission d’itinérance à travers cette ville portuaire. Celle-ci l’a en effet conduit dans les différents sites de Matadi par lesquels traversent ces tuyaux pétroliers.
Cette mission fait suite au rapport fait au dernier conseil des ministres provinciaux tenu le vendredi 12 août dernier par Patrick Yala Lemba, ministre provincial en charge des hydrocarbures qui, au cours de sa ronde habituelle d’il y a quelques jours seulement, a été sidéré de voir des constructions anarchiques poussées comme des champignons au dessus des pipes-lines à travers certains quartiers de la commune de Matadi.
À l’occurrence à Ango-Ango, au site PK 1.900 vers Soyo 4, à Toulouse, à Ndemba et à Mvuadu ; foulant ainsi aux pieds les dispositions légales en la matière qui interdisent formellement toute construction d’une maison d’habitation à moins de 10 m de part et d’autre du pipe-line.
Le Chef de l’Exécutif provincial qui a personnellement vu de visu lesdites constructions, a tapé du poing sur la table et promis de frapper dur.
Souhait également émis par Blaise Lusikila, Chef de Base de SEP-CONGO/Ango-Ango. Etant donné que toutes ces constructions sur les pipes-lines voire sur les emprises de ceux-ci, a-t-il indiqué, inquiètent et ne peuvent jamais permettre à son entreprise d’intervenir en cas de problème.
Cette situation à la fois malheureuse et déplorable étant ce qu’elle est, le Gouverneur Guy Bandu Ndungidi qui prône le respect des textes, doit arriver à mettre fin sur ces désordres.
Notamment, en mettant
incessamment sur pied une commission mixte devant d’abord inventorier toutes ces constructions anarchiques avant de passer à l’action.
Car, il faut a tout prix prendre des dispositions qui s’imposent dans le but de sécuriser à la fois les installations de SEP-CONGO et les vies humaines.
Les quelques témoignages recueillis sur terrain accusent cependant les services tant des titres fonciers que du cadastre ; mais aussi les chefs traditionnels de Matadi d’être de beaucoup à cette situation dans la mesure où ils vendent des terrains à des tierces personnes n’importe où et ce, sans le moindre respect des normes en la matière.
Pour de nombreux occupants des bâtisses construites sur ou dans les emprises desdits pipes-lines qui se plaignent et qui, en sus, demandent à l’Etat congolais de prendre ses responsabilités, ils tiennent à voir ces différents services tout comme ces ayants-droits fonciers qui les avaient induit en erreur être sanctionnés.
Aussi, ils émettent également le vœu de voir l’Assemblée provinciale diligenter rapidement une commission parlementaire afin que les auteurs de vente de ces terrains à problèmes répondent de leurs actes.
Dieudonné MUAKA DIMBI