Mercredi, 6 septembre 2023-Dans une correspondance adressée à la Présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement congolais par la voie du ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, réitère l’option levée pour le retrait accéléré de la mission de l’ONU en RDC.
Le gouvernement congolais estime que le constat général est qu’après 25 ans de présence en RDC et malgré plusieurs milliards de dollars américains dépensés, les Missions de l’ONU en RDC (MONUC et MONUSCO) n’ont pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui gangrènent la RDC.
« Le constat général est qu’après, près de 25 ans de présence en RDC et nonobstant plusieurs dizaines de milliards de dollars américains dépensés, les Missions de l’ONU en RDC (MONUC et MONUSCO) n’ont pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent la RDC et la Région des Grands Lacs, ni à protéger les populations civiles », peut-on lire dans la correspondance du patron de la diplomatie congolaise.
Pour le gouvernement congolais, cette décision est motivée par le fait que le Conseil de Sécurité n’a jamais tiré les vraies leçons des différents rapports sur la situation du pays et n’a procédé à aucun ajustement nécessaire pour faire face au mal à la racine.
De manière globale, l’État congolais sous-entend que le Conseil de sécurité n’est pas parvenu à promouvoir une dynamique de paix durable. En plus la haute hiérarchie politico-administrative des Nations Unies reconnaît qu’elle n’est pas capable d’affronter le M23 et l’Armée du Rwanda qui a agressé la RDC, ni de maîtriser les groupes armés qui écument les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
« Après tant d’années, tant de milliards dépensés, où sont les résultats tangibles? Les groupes armés, dont le M23 et les forces rwandaises, continuent de sévir, notamment dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu », a regretté Christophe Lutundula pour qui l’heure n’est plus à l’inertie.
« L’accélération du retrait de la MONUSCO est une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens. Il est temps d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration avec les Nations Unies, davantage en phase avec nos réalités actuelles », a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il est « illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci ».
Depuis quelques mois, les forces de la Mission des Nations Unies pour la sécurité au Congo (MONUSCO) sont de plus en plus indésirables. Plusieurs manifestations sont organisées pour demander le départ de cette mission de maintien de la paix. La dernière en date organisée à Goma par la secte « Wazalendo » interdite et réprimée par la garde républicaine a fait 43 morts.
Article tiré de POLITICO.CD