1er avril 2021-L’Observatoire de la dépense publique dénonce des graves violations de la loi des finances publiques, notamment sur la sortie des fonds en ce moment où le gouvernement est démissionnaire.
Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 1er avril, elle accuse la présidence de la République de violer la loi des finances publiques.
Depuis janvier, souligne l’ODEP, les dépenses effectuées sont les rémunérations et le fonctionnement.
« Au moment où le pays n’a pas des moyens, deux premiers ministres sont pris en charge par l’Etat. Déjà 4,5 millions USD ont été dépensés en deux mois, soit de janvier à février. La situation de surseoir l’exécution des finances publiques nous renvoie à celle de 2019 avec Vital Kamerhe. Aujourd’hui, les actes sont posés avec autorisation du directeur de cabinet du président de la République, en violation de la loi relative aux finances publiques qui ne le reconnait pas comme acteur du circuit de la dépense publique. Tantôt, c’est lui où l’inspection générale des finances, qui donne son avis avant tout paiement. Quel est alors le rôle des contrôleurs budgétaires ? On ne comprend pas et c’est l’anarchie, qui est entretenue », déplore ce communiqué de presse qui est parvenu à Okapinews.net.
Des travaux lancés en violation de la loi
Pour l’ODEP, les travaux lancés récemment par le président de la République viole également la loi des finances publiques.
« Dans le même contexte de 100 jours, le président de la République a lancé en grande pompe le projet Tshilejelu qui consiste à la réhabilitation de plus de 100 kilomètres des routes à Kinshasa et dans l’espace Kasaï. La question qu’on se pose, qui a autorisé ce programme ? Il est inscrit dans quelle loi des finances ? Est ce qu’il revient au président de la République de le faire ? La loi relative aux finances publiques exige que tout programme hors cadre budgétaire ait l’autorisation préalable du parlement et c’est dans le cadre d’un collectif budgétaire, avant son exécution. C’est le premier ministre, chef du gouvernement qui doit le présenter devant les élus. Concluons que nous sommes en face d’un programme extra-budgetaire », dénonce cette structure.
Kevin INANA