Dimanche, 22 mars 2022-Cette question mérite d’être posée au vu de l’état de destruction très avancé auquel se trouve présentement la route nationale numéro 14, dans sa partie comprise entre la morgue de l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda à Matadi et la frontière angolaise de NOQUI.
En effet, l’opinion publique se souviendra que pour assurer l’entretien permanent de cet axe routier dont l’importance n’est plus à démontrer, le Gouvernement provincial du Kongo Central avait créé, il y a plus de dix ans passés, un poste de péage sur ce tronçon routier.
Mais aussi curieux que cela puisse paraître, jusqu’à ce jour, aucun changement ne s’opère sur cette route constituant pour l’heure un véritable calvaire.
Alors qu’il est connu de tous que ce poste de péage fait entrer beaucoup de recettes dues au trésor public susceptibles de servir le Gouvernement provincial d’amorcer les travaux de bétonnage de cette route qui continue à faire la honte de la ville de Matadi par laquelle les touristes et autres étrangers en provenance des pays occidentaux qui y débarquent par son port maritime international jugent la République Démocratique du Congo.
Pour l’heure, une seule question ne cesse de revenir de la bouche de la population de cette ville : pourquoi les élus du peuple de Matadi se désintéressent-ils des problèmes de cette route ? La question reste posée.
Mêmes les membres du bureau de cet organe délibérant qui l’empruntent très souvent et qui voient comment elle est détruite n’ont jamais haussé le ton.
Et l’opinion publique matadienne qui voit cette route mourir à petit feu de se demander si par où passe alors tout l’argent que génère ce poste de péage d’Ango-Ango qui, pourtant, est à compter parmi l’un de plus actifs que compte la province du Kongo Central ?
Surtout que cette route accueille, au jour le jour, des dizaines de véhicules de gros tonnage en provenance d’Angola.
Pour moult observateurs, il doit y avoir anguille sous roche. Car, si réellement des milliers de recettes que produit ce poste de péage étaient gérées dans la transparence la plus totale et affectées pour les travaux auxquels il a été créé, la route allant de la morgue de l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda jusqu’à la frontière angolaise de NOQUI subirait déjà de profondes transformations mais hélas !
C’est ce qui fait penser à tous ceux qui suivent de très près l’évolution de cette situation que les fonds que génère ce poste de péage prennent la direction des poches des décideurs qui le gèrent à leur manière.
D’autres, par contre, ne sont pas de cet avis. Pour ces derniers, ce fonds servirait de « Ndimba Ntuani » (Ndlr : des primes) que le Gouvernement provincial alloue aux honorables députés provinciaux.
C’est ce qui justifierait d’ailleurs leur silence qui, pour les uns et les autres, est jugé de complice.
Pis est, même la toute puissante Inspection Générale des Finances (IGF) accusée, à tort ou à raison, de sérieux handicap au développement harmonieux du Kongo Central, n’a jamais toussé ; mais aussi ne s’est jamais penchée sur cette question aux contours flous.
Serait-elle aussi complice vis-à-vis de la gestion des fonds provenant dudit poste de péage ? En tout cas, pour l’heure, personne ne peut encore affirmer ou le confirmer.
Mais alors, pourquoi trainerait-elle les pieds en lieu et place d’auditer sur sa gestion ? Voilà autant de questions qui méritent des réponses au plus vite pour éclairer la lanterne de l’opinion publique.
Dans l’entre-temps, cette route nationale n°14 continue davantage à se détériorer de la façon la plus honteuse.
En cette période de la saison sèche jugée apparemment très favorable aux travaux de construction ou de réhabilitation des routes, notre souci le plus ardent est celui de voir, les décideurs de la province du Kongo Central qui sont certainement interpellés par nos écrits, amorcer les travaux de bétonnage route qui, en plus, epargneront les populations riveraines des diverses maladies respiratoires qu’elles pourraient attraper par inhalation de la fumée de poussières que dégage déjà cet axe routier à tout passage d’un véhicule ou d’une moto.
Dieudonné MUAKA DIMBI