Mercredi, 25 août 2021-Les députés nationaux sont déterminés à contribuer à la recherche des solutions au sujet de la pollution des eaux dans certaines provinces. La commission Environnement, Tourisme, ressources naturelles et Développement durable (ETRDD) de l’assemblée nationale s’emploie depuis quelques jours pour écouter les membres du gouvernement concernés par ce dossier.
Pour ce mardi 24 août, trois membres du gouvernement étaient à la barre.
Il s’agit de la vice-Premier ministre et ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba Masudi ; le ministre des Hydrocarbures, Didier Bundimbu et Antoinette N’Samba Kalambayi, ministre des Mines.
Le VPM Bazaiba Eve a été auditionnée par rapport à la pollution des eaux des rivières Kasaï et Tshikapa, laquelle s’est étendue dans les Kwilu, le Kwango puis dans la ville de Kinshasa.
Auditionnée par la Commission de l’Environnement, Tourisme, Ressources naturelles et Développement durable, la vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, a promis de se rendre incessamment à Tshikapa, chef-lieu de la province de Kasaï pour récolter et ramener des éléments concrets de cette catastrophe écologique.
Par ailleurs, les élus ont dit leur déception de constater que 25 jours après le déclenchement de cette catastrophe écologique, il n’y eu aucune action gouvernementale et aucun expert n’a effectué une descente vers le Kasaï pour y effectuer un prélèvement dans les normes.
« On ne peut pas réparer sans preuve. C’est beaucoup de temps perdu. Aujourd’hui, les eaux ont commencé à changer de coloration avec la tombée de la pluie. Il devient un peu difficile de reconstituer les éléments toxiques. A ce jour, les députés se sont plaint du fait que nous sommes toujours dans le conditionnel, les suppositions », a regretté le deputé Guy Mafuta.
Didier Bundimbu a été entendu autour des défis majeurs du secteur des hydrocarbures en ce qui concerne la gestion responsable de l’environnement et la protection des écosystèmes.
Le ministre Bundimbu fait savoir que son ministère a pour mission d’exécuter les activités pétrolières en amont et en aval conformément à la loi n°15/012 du 1er août 2015 portant régime général des hydrocarbures et du décret n° 16/010 du 19 avril 2016 portant règlement des hydrocarbures.
Les activités en amont tournent autour de la prospection, l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, tandis que les activités en aval sont centrées sur le raffinage, le stockage, le transport et la distribution des produits finis.
En ce qui concerne l’amont pétrolier, la RDC dispose de 3 bassins sédimentaires, c’est-à-dire des endroits susceptibles de contenir des hydrocarbures dans le sous-sol, dont le bassin côtier à l’océan Atlantique, le bassin de la cuvette centrale et le bassin de la branche Ouest du Rift du système africain à l’Est de la RDC.
Après avoir recueilli les préoccupations des élus, Didier Bundimbu a promis de revenir dans 48 heures pour apporter des éléments des réponses.
La dernière à être entendue par la commission, c’est la ministre des Mines.
Au sortir de la séance de travail, la ministre a déclaré : « J’ai eu à répondre quelque six questions par rapport à la gestion du fonds minier pour les générations futures, par rapport à l’artisanat minier et tout ce qu’il y a comme titres miniers et redevances minières au sein du ministère des Mines ».
En fait, l’objectif était pour les députés d’avoir des éclaircissements sur la gestion du fonds minier pour les générations futures, comprendre pourquoi ce fonds qui a été créé en 2018 tarde à se mettre en place et connaître le chiffre récolté à ce jour par ce fonds minier.
Mme N’Samba Kalambayi a sollicité 72 heures pour rencontrer les préoccupations des élus du peuple.
Constantin Mbengele, président la commission parlementaire, a fait savoir que sa commission a la charge de valorisation et la distribution des richesses dans tout l’espace national.
Kevin INANA