
Mercredi, 10 janvier 2024-Depuis près d’une semaine, les installations portuaires de l’Office national des transports (Onatra), sont de plus en plus menacées d’inondations. Cela fait suite au débordement des eaux du fleuve Congo qui, au jour le jour, quittent lentement mais sûrement leurs lits habituels ; entraînant ainsi d’énormes dégâts matériels et environnementaux.
Ce phénomène vécu il y a de cela des dizaines d’années à Matadi, risquerait, si l’on y prend garde, d’impacter le bon déroulement des activités au port maritime international de Matadi qui, à travers la vision imprimée par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, reprenaient de mieux en mieux du poil de la bête et cela, avec toutes les conséquences fâcheuses que cela pourrait entraîner dans l’économie de la République Démocratique du Congo, en général, et de la province du Kongo Central, en particulier.
Et lorsqu’on sait que tous les produits manufacturés de première nécessité et de consommation courante en provenance de l’Occident, par voie maritime, passent obligatoirement par ce port revêtant une importance capitale, il y a lieu d’assurer comme il de doit sa protection.
Avec ce début d’inondations qui tirent leur source des pluies diluviennes à répétition qui s’abattent vers le centre et la partie Est de de la République Démocratique du Congo, les installations portuaires de l’Onatra à Matadi, font face au débordement du fleuve qui plonge déjà une grande partie de leurs quais sous les eaux en furie.
Conséquence inévitable : procéder au chargement et au déchargement des marchandises dans des véhicules de gros tonnage au port de Matadi, relève du parcours de combattant.
Cette situation à la fois loufoque et déplorable, à notre humble avis, devrait dès lors pousser les responsables du Département des ports maritimes de l’Onatra, la Direction Générale de l’entreprise et le gouvernement de la République, à se mettre au plus vite autour d’une même table. Question de réfléchir ensemble, non seulement sur les risques des conséquences des pertes des diverses marchandises périssables souillées à cause de l’infiltration des eaux du fleuve au niveau des magasins et du Terminal à conteneurs de Matadi ; mais aussi et surtout sur les éventuels affaissements que pourraient connaître, pour la circonstance, ses nombreux quais datant de l’époque coloniale longtemps corrodés, en vue d’y trouver des solutions durables et de, dans la mesure du possible.
Tout compte fait, de nombreux observateurs avertis et habitués de ce port pensent que face à cette catastrophe naturelle aux conséquences incalculables, l’idéal, selon eux, serait de délocaliser momentanément toutes les marchandises stockées dans des magasins déjà exposés vers d’autres endroits dudit port non encore touchés par les eaux du fleuve pour éviter le pire. Et, le plus tôt serait le mieux.
Cela, somme toute, epargnerait davantage l’Onatra des contentieux pouvant résulter de la perte des marchandises des clients et d’autres armateurs.
Mais en attendant, le gouvernement congolais qui est interpellé du danger qui guette déjà les installations portuaires de Matadi devrait, de commun accord avec la Direction Générale de l’Onatra, à travers son Département des ports maritimes, prendre des dispositions qui s’imposent en vue de ne pas les exposer à une éventuelle destruction au vu de leur importance dans le développement socio-économique de la République Démocratique du Congo.
A noter que pour l’heure, il n’y a pas que le port maritime international de Matadi qui subissent les effets néfastes du débordement des eaux du fleuve Congo ; mais aussi celui de Boma pour ne citer que ces deux là parmi tant d’autres placés sous la gestion de l’Onatra.
Dieudonné MUAKA DIMBI
