Mardi, 28 décembre 2021-Muanda, ville côtière, pétrolière et touristique de la RD. Congo située à 210 Km au Sud-ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, se trouve buter jusqu’à ce jour à l’épineux problème de manque criant du courant électrique de la Snel.
De nombreuses promesses faites à sa population depuis des lustres par les différents gouvernements qui se sont déjà succédé dans ce pays et dont la dernière en date est celle de la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi qui, pour la concrétisation de ce projet tant attendu, a même fait à la Snel un don constitué de 3.000 mètres des câbles électriques, n’ont jamais été réalisées malheureusement.
Et si une partie de cette ville est régulièrement éclairée, à l’occurrence celle servant des résidences aussi bien des cadres des entreprises pétrolières locales, des autorités politico-administratives que d’autres opérateurs économiques de la place estimée à 5 % seulement de l’ensemble de sa population, c’est grâce au générateur à gaz, don fait à la Snel par la PERENCO qui en assure aussi l’entretien.
Ce qui revient à dire que 95 % de sa population manque de l’électricité.
Ce qui exacerbe la colère de la société civile locale qui ne cesse de crier à l’injustice.
Car en 2015, explique Jelson Sisi Vimpi, son coordonnateur, une délégation de sa structure s’est en effet rendue à Kinshasa pour déposer un cahier de charge, par rapport à cette situation déplorable, dans les quatre grandes institutions du pays à savoir : la Présidence de la République, les deux chambres du parlement et la primature.
Six ans déjà se sont écoulés, aucune lettre, ne serait-ce d’accusé de réception, n’est jusqu’à ce jour parvenue à la coordination locale de la société civile, regrette Jelson Sisi Vimpi.
Ce qui écœure encore et scandalise à la fois, poursuit-il, c’est le fait de voir cette ville qui abrite deux grandes sociétés pétrolières de la RD. Congo (la Perenco et la Socir) manquer à ce jour du courant électrique de la Snel à l’instar des villes pétrolières angolaises qui sont des véritables paradis terrestres.
Alors que tous les espoirs des habitants de Muanda étaient permis quant à l’électrification, cette année finissante, de leur ville.
Face aux nombreuses promesses d’électrification faites autrefois aux habitants de Muanda, beaucoup d’entre ces derniers croyaient dur comme fer que cette période festive devrait coïncider avec le lancement officiel de l’électricité de cette.
Par conséquent, ils ont dû se procurer des congélateurs dans lesquels ils devraient faire conserver les vivres frais que leurs entreprises ont l’habitude de leur offrir, à chaque fin d’année, en guise de gratification mais en vain !
Très déçus par le rejet dont ils sont l’objet de la part des autorités du pays, plusieurs d’entre eux, pour mieux conserver leurs vivres, s’étaient rendus à Banana, une agglomération située à 15 Km de Muanda ; laquelle bénéficie, d’une part, du courant électrique provenant de la ligne Perenco de Kinkazi et dispose, d’autre part, d’une chambre-froide.
Et cela, moyennant paiement de 1.000 voire 5.000 Fc par jour et ce, selon le volume du colis.
Suite à ce qui précède, la ville de Muanda a ressemblé, le jour de la Noel, à un village où il ne fait pas bon vivre.
L’ambiance musicale y a été inexistante, des discothèques muettes, des boissons chaudes, des médias audiovisuels non opérationnels à l’exception de ceux disposant des groupes électrogènes…etc., voilà l’image qu’a présentée cette ville le jour de la Noel. Et si l’on y prend garde, la Bonana risquerait également de se passer dans les mêmes conditions.
Raison pour laquelle tous les habitants de Muanda ont les yeux rivés en direction de « Fatshi-Béton » qui, après l’asphaltage de la route Boma-Muanda, doit impérativement se pencher sur l’électrification de leur ville avec du courant de la Snel.
Surtout lorsqu’on sait que Muanda est l’une des rares entités du pays qui réalise beaucoup de recettes dues au trésor public grâce à ses entreprises pétrolières.
Dieudonné MUAKA DIMBI