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Kongo Central : la zone opérationnelle offshore de la PERENCO de plus en plus violée par les chalutiers angolais !

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Dimanche, 13 novembre 2022-La nouvelle paraît encore jusqu’à ce jour comme un canular surtout lorsqu’on se refaire aux bonnes relations existantes entre la République Démocratique du Congo, d’une part, et l’Angola, d’autre part. Mais, à dire vrai, elle est réelle.

En effet, interdite depuis à toute activité liée à la pêche en vue de la mettre à l’abri d’éventuels risques d’une catastrophe écologique et industrielle le long de la côte atlantique, cette zone essentiellement réservée à l’exploitation pétrolière est de plus en plus violée par les chalutiers angolais et ce, en dépit de nombreuses remarques formulées à l’endroit de leurs membres d’équipage.

La dernière violation en date, selon le Directeur Général de la PERENCO, est celle enregistrée, il y a un semestre, à l’issue de laquelle deux chalutiers angolais des dimensions différentes, contre toute attente, ont été surpris en train d’opérer la pêche dans cette zone opérationnelle offshore de la PERENCO ; laquelle couvre, à elle seule, un périmètre évalué à 500 mètres.

Cependant, malgré la vive réaction des responsables de cette entreprise pétrolière dont le siège est basé à Muanda, principale ville côtière de la RD. Congo située à 210 Kms à l’Ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, l’un de deux chalutiers angolais ci-haut cité, a curieusement récidivé.

C’était au mois d’octobre dernier jusqu’à se faire bloquer dans les bouées environnant les plateformes offshore de la PERENCO établies en plein océan atlantique.

Face à cet entêtement délibérément affiché par les membres d’équipage desdits chalutiers et aux nombreux rapports adressés à la province par Arthur Gueriort, Directeur Général de la PERENCO, le Gouverneur Guy Bandu Ndungidi qui a toujours prôné le dialogue, a dû dépêcher à Muanda son ministre provincial en charge des Hydrocarbures, Patrick Yala Lemba, pour s’enquérir de cette situation susceptible d’entamer les bonnes relations existantes entre les deux pays frères et, éventuellement, saisir la Commission de sûreté maritime internationale devant mettre autour d’une même table les deux parties antagonistes pour étudier ensemble les voies et moyens capables d’y remédier à l’amiable sans pour autant faire intervenir la Force Navale.

Car, selon les experts pétroliers de la PERENCO, cette zone opérationnelle offshore regorge un important réseau de pipelines nécessitant une forte protection. Question de garantir tant soit peu un environnement sain en faveur des congolais ; mais aussi un climat sain pour faire prospérer les activités des firmes pétrolières locales dont la contribution au développement socioéconomique de la RD. Congo n’est plus à démontrer.

À noter que la PERENCO dont les activités pétrolières cadres avec la vision du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, exploite dans cette contrée de la province du Kongo Central 11 champs onshore et offshore produisant en moyenne près de 25.000 barils par jour.

Son programme de forage onshore dont la mise en œuvre date de 20 ans, est aujourd’hui de beaucoup dans l’opérationnalisation d’au moins 25 puits pétroliers par an ; lesquels vont devoir rapporter, d’ici fin 2023, 300 millions de dollars américains à l’Etat congolais conformément aux prévisions du projet de loi des finances pour le compte de l’année prochaine.

Il convient enfin de signaler que toute la production brute que realise la PERENCO est stockée dans le Terminal Flottant dénommé « KALAMU » de cette entreprise dont la capacité maximum est de 1 million de barils de pétrole.

Ce problème de violation de la zone opérationnelle offshore de la PERENCO étant ce qu’il est, il appert donc à ces deux gouvernements de s’y pencher et d’y trouver des solutions idoines par la voie diplomatique.

Dieudonné MUAKA DIMBI

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